L’obsession du détail, la peur de l’erreur, le désir que tout soit parfait… Tout ceci est certes un puissant moteur de réussite mais peut aussi empoisonner la vie et éloigner de l’essentiel. Le perfectionniste estime que l’on peut faire "toujours mieux" ou "toujours plus". Jamais satisfait, il ne se contente pas des réussites, a du mal à être dans la gratitude, subit une pression permanente et la fait parfois subir à son entourage. Poussé à l’excès, le perfectionnisme est synonyme d’orgueil. Car il éloigne de Dieu en faisant croire que l’homme peut se passer de Dieu.
Quand Jésus nous commande d’être "parfaits comme notre Père céleste est parfait" (Mt 5,48), il ne nous appelle pas au perfectionnisme, mais à la sainteté. Il nous invite à se rapprocher de Dieu avec et malgré notre petitesse. Une seule réponse, donc, au perfectionnisme : le réalisme. Prendre conscience de ses limites, les accepter et trouver le chemin – bien loin du perfectionnisme - qui mène à la vraie joie. Car c'est en acceptant ce que nous sommes, et en remettant à Dieu nos faiblesses, que nous serons libérés de ce poids.