Quand on pense aux églises emblématiques et imposantes de Paris, on mentionne souvent en premier la cathédrale Notre-Dame de Paris, le Sacré-Cœur de Montmartre ou encore Saint-Louis des Invalides. Pourtant aucune d’elles ne remportent le titre du plus haut clocher de Paris. Il faut regarder du côté du XVIIe arrondissement de la capitale, près de la porte de Champerret, pour le trouver. Il s’agit de celui de l’église Sainte-Odile. Construite entre 1935 et 1946 par l’architecte Jacques Berge, l’église a de quoi surprendre par son style néo-byzantin mais dont les symboliques rappelant l’Alsace sont nombreuses comme son revêtement en grès rose de Saverne identique à celui de la cathédrale de Strasbourg. L’édifice est par ailleurs couvert de trois coupoles surbaissées, représentant chacune une des personnes de la Trinité.
Mais arrêtons-nous à son clocher. Il culmine donc à 72 mètres. Une taille importante, certes, mais aussi sacrément biblique. Elle fait référence aux disciples envoyés par Jésus Christ, au nombre de 72. "Après cela, parmi les disciples le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre", peut-on lire ainsi dans l’évangile selon saint Luc (Lc 10, 01).
Un clin Dieu architectural mais aussi un appel à chaque baptisé. Le mot “disciple” vient lui du latin discipulus qui désigne un étudiant ou un élève. Tout comme le terme d’apôtre, le mot “disciple” figure presque exclusivement dans le Nouveau Testament. À l’origine, c’était le nom donné à ceux et à celles qui suivaient Jésus et recevaient son enseignement. Après sa mort, on appela ainsi les premiers chrétiens. Aujourd’hui encore, tous les chrétiens de tous les temps sont des “disciples du Christ”.