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Paris : Saint-Julien-le-Pauvre, une église surprenante à découvrir

ÉGLISE SAINT JULIEN LE PAUVRE

Église Saint-Julien-le-Pauvre

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Caroline Becker - publié le 24/05/19
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Pour la sixième année consécutive, l’Œuvre d’Orient organise une Journée du Patrimoine oriental. L’occasion de découvrir les neuf églises orientales qui peuplent la capitale. Parmi les plus remarquables, Saint-Julien-le-Pauvre, qui accueille la communauté grecque melkite catholique. Nichée au cœur du quartier latin, Saint-Julien-le-Pauvre (Ve arr.) est l’une des plus charmantes églises de la capitale. C’est aussi la plus ancienne église de Paris. Construite à la même époque que la cathédrale Notre-Dame, à la fin du XIIe siècle, elle a connu de nombreux remaniements au cours de l’Histoire mais quelques éléments datent toujours de cette période.

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© Shutterstock – Pack-Shot
Abside de l'église Saint-Julien-le-Pauvre.

Dédiée à saint Julien l’Hospitalier, dit le pauvre, l’église actuelle a été construite par les moines clunisiens du prieuré de Longpont-sur-Orge avant d’être donnée à l’Hôtel-Dieu qui l’utilise comme simple chapelle de l’hôpital. Entrepôt à la Révolution française, il faudra attendre presque un demi siècle avant que sa vocation spirituelle ressuscite. Au milieu du XIXe siècle, un prêtre réfléchit à créer une paroisse grecque catholique melkite à Paris. C’est chose faite en 1888. Saint-Julien-le-Pauvre est alors réaffectée au culte et les messes y sont célébrées selon le rite de saint Jean Chrysostome.

Une grande iconostase restaurée en 2012

Si architecturalement Saint-Julien-le-Pauvre ne ressemble en rien à une église orientale, le style roman et gothique étant largement dominant, la grande iconostase aménagée à l’entrée de l’abside évoque à elle seule le rite qui y est célébré. Restaurée en 2012, cette grande cloison où sont peintes des icônes, et qui sépare le sanctuaire de la nef, a été réalisée à la fin du XIXe siècle par un ébéniste de Damas en Syrie. Endommagée dans les années 1950 par le recteur de l’époque — qui souhaitait voir davantage l’abside — la cloison avait perdu la partie la plus importante de sa structure : le rang supérieur représentant les apôtres entourant le Christ.

Iconostase de saint julien le pauvre

© Wikimedia commons
Iconostase de Saint-Julien-le-Pauvre après sa restauration de 2012.

En 2011, onze des treize icônes supprimées sont retrouvées et les parties manquantes restaurées par des professionnels du patrimoine. Mgr Charbel Maalouf, qui a signé l’introduction d’un ouvrage consacrée à l’iconostase, déclarait à propos de cette œuvre : “Elle transporte l’âme vers ceux qu’elle représente : un saint, la Vierge Marie, le Christ. Et invite, en filigrane, tout spectateur, à devenir lui-même une icône vivante qui reflète Jésus. C’est-à-dire à transmettre, par son action et son image, le message de l’Évangile”. Rendez-vous le dimanche 26 mai pour une présentation de l’église et des melkites à 10h30 et à 17h30.

Découvrez en images l’intérieur de Saint-Julien-le-Pauvre
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