Après la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin par Emmanuel Macron, de nouvelles élections législatives sont prévues les 30 juin et 7 juillet afin d’élire les 577 députés. Une annonce et un vote qui suscitent chez certains de l’inquiétude et de l’incertitude. Si la prière est une aide précieuse en ce temps de campagne électorale, la figure de Marcel Van est aussi un trésor à redécouvrir assure à Aleteia Dominique Vermersch, président de l’association des Amis de Van. "Marcel Van est tout indiqué pour celles et ceux qui souhaitent prier pour la France en cette période charnière", affirme-t-il.
Marcel Van (1928-1959) est un religieux rédemptoriste vietnamien. Guidé par sainte Thérèse de Lisieux avec qui il aurait conversé, Marcel Van a passé sa vie à porter l’amour du Christ à son entourage. Le Christ lui confie surtout la mission de prier pour la France. "Le règne de mon amour partira de France", entend-t-il le Seigneur lui souffler. "Lorsque nous avons en France le sentiment d’une situation politique inextricable, sans issue, il faut prier. C’est ça l’invitation de Marcel Van", explique Dominique Vermersch. "Dans ces moments de convulsion, tumultueux que vit la France, Marcel Van nous appelle à prier Dieu et accepter de Le laisser entrer dans notre vie et dans celle de notre pays." L’association prévoit ainsi une neuvaine pour la France du 29 juin au 5 juillet, à cheval entre les deux tours.
Lorsque la guerre éclate en 1954, le Vietnam est coupé en deux, au nord, le régime communiste persécute les chrétiens contraints de fuir vers le sud. Mais Marcel Van choisit de rejoindre un couvent situé au nord pour qu’une présence fidèle à Jésus y demeure. Rapidement arrêté et condamné aux travaux forcés, il est emprisonné dans un camp. Il meurt finalement d'épuisement et de maladie, le 10 juillet 1959, à l’âge de 31 ans. "Marcel Van a été le serviteur de la Vérité, il a eu le courage de la vérité", reprend encore le président de l’association. "Nous prions pour que les candidats se rendent disponibles pour le service politique, pour qu’ils se rendent disponible pour le service de la Nation, qu’ils aient le courage de la Vérité." Et Dominique Vermersch de rappeler les paroles de Jésus adressées à Marcel Van au début du mois de novembre 1945 :
N’oublie pas le pays que j’aime le plus [la France], tu entends, le pays qui a produit la première petite fleur et en a fait naître beaucoup d’autres depuis lors... comprends bien ceci : c’est en France que mon amour s’est tout d’abord manifesté. Hélas ! Mon enfant, pendant que le flot de cet amour coulait par la France et l’univers, la France, sacrilègement, l’a fait dériver dans l’amour du monde de sorte qu’il va diminuant peu à peu… C’est pourquoi la France est malheureuse. Mais, mon enfant, la France est toujours le pays que j’aime et chéris particulièrement… J’y rétablirai mon amour…
Pour commencer à répandre sur elle mon amour, je n’attends désormais qu’une chose : que l’on m’adresse assez de prières. Alors, mon enfant, de la France mon amour s’étendra dans le monde. Je me servirai de la France pour étendre partout le règne de mon amour... Mais pour cela, il faut beaucoup de prières car nombreux encore sont ceux qui ne veulent pas se montrer zélés pour ma cause…
Et c'est le 14 novembre 1945 que Jésus enseigne à Van une prière pour la France :
Seigneur Jésus, ayez compassion de la France,
daignez l’étreindre dans votre amour et lui en montrer toute la tendresse.
Faites que, remplie d’amour pour vous,
elle contribue à vous faire aimer de toutes les nations de la terre.
Ô amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de vous rester à jamais fidèles et de travailler
d’un cœur ardent à répandre votre règne dans tous l’univers.
Amen.
"Cette prière, chacun peut la faire sienne ces prochaines semaines", souligne Dominique Vermersch. "En reprenant les mots laissés par Jésus à Marcel Van, elle invite à le Christ à se pencher sur notre pays et à l'envelopper de son amour. Que demander d'autre en cette période tendue ?"