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Les cités… championnes olympiques

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Aurélien Diesse, médaillé d'or par équipe au judo lors des JO de Paris.

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Jean-Étienne Rime - publié le 29/08/24
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Derrière la réussite de nombreux médaillés olympiques, il est juste de rendre hommage au travail et à l’engagement des nombreux professionnels et bénévoles qui les ont préparés à donner le meilleur d’eux-mêmes dans un environnement social parfois difficile. Parmi ces soutiens, remarque notre chroniqueur Jean-Étienne Rime, de nombreuses paroisses des cités.

Alors que les Jeux paralympiques s’ouvrent, revenons sur les Jeux olympiques (JO) de Paris 2024 à travers le prisme le plus logique, celui du sport. La France a glané la bagatelle de 64 médailles, dont 16 en or, récoltées par le travail, le talent des athlètes et de leur entourage : entraîneurs, soutiens médical, psychologique, diététique. Il ne faut pas oublier les familles, les clubs, les amis qui ont contribué à faire émerger les talents. Qui sont ces médaillés qui font la fierté de la France ? Des professionnels et des amateurs éclairés venant de tous les milieux et en particulier des cités. 

En effet, les sportifs français représentent toutes les origines géographiques et sociales du pays et les quartiers populaires ont été particulièrement bien représentés. Il suffit de voir l’équipe de France, médaillée d’or en judo, pour constater la formidable réussite des formateurs des cités qui depuis des années encadrent, enseignent, soutiennent des jeunes dont une toute petite partie atteindra le haut niveau, à l’instar d’Aurélien Diesse, médaillé d’or en judo par équipe, originaire de Bondy.

De belles histoires

On parle trop souvent des cités, des "quartiers", pour souligner les errements des trafiquants et autres délinquants. C’est vrai, il y existe de vraies tensions mais celles-ci ne doivent pas occulter le rôle des associations et de celles en particulier consacrées au sport. De nombreux jeunes y sont pris en main dès qu’ils sont en âge de pratiquer un sport. Ils sont ensuite mobilisés chaque semaine par une séance qui les font grandir ensemble, dans un contexte social différent. Unis par l’esprit d’équipe, la recherche de la performance en se surpassant, ils acquièrent le sens de la solidarité, de l’entraide. Il faut remarquer que leurs performances ne sont pas que sportives : ces jeunes réussissent mieux dans leur parcours scolaire. Les sportifs sont des exemples et le retour d’Aurélien à Bondy a été une fête, une fierté familiale et collective, dépassant tous les clivages.

Qu’en retenir ? De belles histoires tout d’abord. Il fallait voir les tribunes déchaînées, le public fou d’enthousiasme pour saluer les exploits des judokas, des escrimeurs, des athlètes français de toutes les nationalités. Ces athlètes nous ont fait rêver, ont fait rêver les jeunes, les enfants qui vont se précipiter dans les clubs de judo, de tennis de table, de basket ou de natation.

Savoir dire merci

Ensuite, il faut souligner et complimenter les professionnels et les très nombreux bénévoles qui donnent du temps et du savoir-faire pour faire grandir leurs enfants et ceux des autres dans les quartiers populaires. Tous méritent une médaille d’or, eux aussi, car sans leur acharnement et leur amitié pour les jeunes engagés dans une pratique sportive, pas d’effort et pas de réussite. Les athlètes savent aussi remercier comme Aurélien Diesse qui est venu témoigner de sa foi lors de la messe du 25 août à Bondy, présenter sa médaille et raconter l’aventure victorieuse de son équipe. Le prêtre a exhorté les jeunes à donner le meilleur d’eux-mêmes : "Lâchez vos téléphones, laissez tomber Snapchat pour préférer le sport…" Aurélien a repris : "Avant tout, louez le Tout Puissant." Beau témoignage !

Quelle leçon tirer de ces réussites exemplaires ? Devons-nous demander encore plus d’argent pour les cités ? Les "plans banlieues" n’ont jamais marché. Encourageons-plutôt davantage de volontaires à s’investir pour entourer des jeunes qui ne demandent qu’à s’intégrer et réussir. Tous ne seront pas champions olympiques mais tous peuvent recevoir une formation humaine de qualité et durable qui conduise à devenir des citoyens responsables, des personnes engagées dans la vie professionnelle et familiale.

Le rôle des paroisses

Laissons-nous ce rôle d’encadrement aux seules initiatives publiques et associatives ou les paroisses ont-elles une fonction particulière ? Nous n’allons pas transformer nos prêtres en éducateurs sportifs bien que le curé de Bondy ait été vice-champion de France de cyclisme (pour le clergé) et que le vicaire de Sarcelles comme le curé de Trappes soient des cracks au football, mais les paroisses ont une mission significative. C’est le rôle notamment des patronages qui peuvent encourager et encadrer la pratique du sport afin de donner du sens autour de l’engagement et partager les joies, les difficultés… et fêter les victoires !

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