Annoncé, repoussé, temporisé… Avec le projet de loi sur la fin de vie, l'exécutif souffle le chaud et le froid face aux – nombreuses – pressions ou oppositions. Dernier exemple en date, Emmanuel Macron a informé lundi 8 janvier lors de ses voeux aux autorités religieuses qu’il y aura finalement deux textes "distincts" sur la fin de vie en donnant quelques vagues éléments de calendrier. Le premier texte, plutôt consensuel, portera sur les soins palliatifs et le deuxième sur l’euthanasie. Une annonce qui intervient quelques semaines à peine après qu'un projet de loi "provisoire" a fuité dans la presse. Les termes de ce projet avaient outré les opposants et provoqué la fureur de nombreuses organisations de médecins.
Comme il l'avait évoqué fin décembre 2023, le président de la République "a décidé qu'il y aurait deux textes", a indiqué l'un de ces participants. "Il va organiser un dîner pour nous entendre, avec d'autres", a-t-il ajouté, alors qu'un autre participant a confirmé que le chef de l'État "veut (les) consulter", sans toutefois donner de date pour ces discussions. Le premier, en janvier, portera sur "le développement d’une culture de soins palliatifs". Le second, au printemps, traitera "de l’aide active à mourir".
Un texte sensible
Le 20 décembre, sur France 5, Emmanuel Macron avait dit assumer de "prendre le temps" avant de présenter son projet de loi sur la fin de vie, promis de longue date et désormais attendu en février. Il avait précisé que ce texte aussi attendu que sensible ne serait désormais présenté qu'après le déploiement, "en janvier", d'un plan décennal sur les soins palliatifs. "La première chose qu'on doit faire, c'est parachever le modèle français des soins palliatifs, en continuant à investir, en corrigeant les inégalités qui existent dans nos territoires", avait expliqué Emmanuel Macron.