Installé au premier rang de l’auditorium du Palais du Pharo à Marseille, le président de la République n’a pas pu manquer une petite question lourde de sens posée par le pape François dans son discours. "Qui écoute les gémissements des personnes âgées isolées qui, au lieu d'être valorisées, sont parquées dans la perspective faussement digne d'une mort douce, en réalité plus salée que les eaux de la mer ?", a demandé le pontife à l’assemblée composée principalement d’évêques et de jeunes du pourtour méditerranéen. Une référence probable au projet de loi sur la fin de vie prévoyant de renforcer une "aide active à mourir", qui devrait être présenté prochainement par le gouvernement français.
L'IVG, un "faux droit au progrès"
"Le véritable mal social n’est pas tant l’augmentation des problèmes que le déclin de la prise en charge", a affirmé avec force le pape argentin. Il a dénoncé une forme d’indifférence générale, dont souffrent non seulement les migrants, au cœur de sa venue à Marseille, mais aussi les "familles effrayées, qui ont peur de l'avenir et de mettre au monde de nouvelles créatures" ou encore les "enfants à naître, rejetés au nom d'un faux droit au progrès, qui est au contraire une régression de l’individu".