Depuis la place Saint-Pierre, le pape a d’abord fustigé le « commérage », où « tout le monde est au courant de la faute, avec tous les détails, sauf la personne concernée ». Un « fléau » qui n’apporte que « la division, la souffrance et le scandale », a asséné le pontife de 86 ans, citant saint Bernard de Clairvaux pour souligner que « la curiosité stérile et les paroles superficielles sont les premiers pas sur l’échelle de l’orgueil, qui ne conduit pas vers le haut, mais vers le bas ».
La première étape de la correction fraternelle, a expliqué le pape, est de parler « seul à seul » avec le fautif, « pour l’aider à voir où il fait erreur ». « Faites-le pour son bien, en dépassant la honte et en trouvant le vrai courage, qui consiste à ne pas se moquer, mais à lui dire les choses en face avec douceur et gentillesse », a préconisé le chef de l’Église catholique.
Si cela ne suffit pas, il faut « chercher de l’aide », mais « pas celle du petit groupe de bavards », a prévenu le pape. Il faut impliquer la communauté, a-t-il poursuivi, sans toutefois « mettre la personne au pilori, lui faire honte publiquement ».
Il s’agit « d’unir les efforts de tous pour l’aider à changer », de lui faire sentir une « affection », « tout en condamnant l’erreur », a précisé le 266e pape. Le but ultime étant d’aider « ceux qui chutent » à « se relever et commencer une nouvelle vie ».