Voilà une émotion secondaire qui peut être négative ou positive : être pris au dépourvu, sans préparation, face à de l’imprévu. La surprise est une émotion provoquée par une information ou un événement inattendu. Elle est généralement de courte durée, puis finit par s'estomper et quelquefois laisser place à une autre émotion comme la peur, la colère ou la joie.
Surtout ne pas céder à la panique quand la surprise est désagréable, adaptons-nous, osons demander de l’aide ou apprenons de cet imprévu qui a des choses à nous livrer. Par contre, quand la surprise est agréable, goûtons au bonheur produit dans un grand abandon.
Il y a bien l’imprévu de Dieu. Marie surprise par l’ange, les apôtres très souvent surpris par les réactions de Jésus, Paul sur son chemin de Damas… Mais souvent c’est le manque d’anticipation qui rend la surprise plus difficile à encaisser. Se préparer à toute sorte d’avenir est l’idéal mais peut-être pas pour tout, car se laisser surprendre a aussi sa part de fécondité.
Être prévoyant est peut-être un caractère. On dit que c’est une qualité. Ne faut-il pas que cela devienne une vertu, qui fait prendre des dispositions en vue de ce qui doit ou peut arriver ? Dans l’éducation, parce que l’enfant voit mal le futur, on l’exerce à prévoir dans la mesure du possible. Dans la prévoyance il y a du pratique, centré sur les moyens à trouver. Mais la prévoyance sert surtout à discerner la fin, rejoignant la vertu de l’espérance. Vivre aujourd’hui en sachant où l’on va, au ciel. Prévoir l’argent, les moyens, les talents à développer, l’huile de sa lampe comme les vierges sages et prudentes de l’Evangile, vivre en voyant déjà le Royaume. Alors un chrétien ne craint plus les surprises de l’avenir, sûr qu’il a tout prévu dans la mesure de ses moyens et qu’il remet à Dieu ce qui ne lui appartient pas, dans la confiance en sa Providence.