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Le père Jacques, froidement assassiné au Burkina Faso

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Cécile Séveirac - publié le 06/01/23
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Le diocèse de Dédougou, au nord-ouest du Burkina Faso, a annoncé l’assassinat lundi 2 janvier du père Jacques Yaro Zerbo, par des hommes armés non-identifiés.

Un nouveau drame glaçant. L’évêque du diocèse de Dédougou, au nord-ouest du Burkina Faso, a récemment annoncé "avec une profonde tristesse" la mort du père Jacques Yaro Zerbo. Âgé de 67 ans, ce prêtre catholique d’origine malienne a été assassiné par un groupe d’hommes armés "non-identifié" le 2 janvier 2023, qui lui a également volé son véhicule. Les obsèques de l’Abbé Zerbo, ont eu lieu jeudi 5 janvier en la cathédrale Sainte Anne suivie de l’inhumation au cimetière des agents pastoraux à Tionkuy.

Ordonné prêtre en 1956 à Kolongo au Mali, le père Zerbo avait fondé un centre de rééducation pour les jeunes et était responsable de la commission diocésaine de suivi de la cause de béatification de Dii Alfred Diban, considéré comme le "premier chrétien du Burkina". 

Le Burkina, proie des terroristes 

La région de la Boucle du Mouhoun, où le père Zerbo a perdu la vie, figure parmi les régions les plus confrontées au terrorisme au Burkina Faso. Le gouvernement a annoncé, dans la soirée du lundi 2 janvier, avoir découvert vingt-huit corps dans cette localité, la veille du Nouvel An. La situation sécuritaire est cependant dramatique sur l’ensemble du territoire. Ainsi, plus de 40% du pays est passé sous la domination terroriste et demeure hors du contrôle de l’État. Depuis 2015, les violences djihadistes, entremêlées de conflits intercommunautaires, se répandent partout dans le pays. Les groupes djihadistes acteurs de cette violence sont des mouvements affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique. Les civils en sont les premières victimes, et subissent à la fois enlèvements, viols et exécutions sommaires. Les chrétiens, protestants et catholiques, sont de plus en plus visés, parfois directement devant leurs lieux de culte.  Près de 2 millions de burkinabés sont déplacés de leur pays en raison des actes de violence commis, en plus de la faim.

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