"Je souffre à cause des récents combats entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. J’exprime ma proximité spirituelle aux familles des victimes et j’exhorte les parties à respecter le cessez-le-feu en vue d’un accord de paix", a déclaré le pape François en marge de l’Angélus.
Le 13 septembre dernier, l’armée azerbaïdjanaise a lancé une offensive de grande ampleur contre l’Arménie qui aurait causé la mort de près de 170 personnes. Les deux pays se rejettent la responsabilité de l’affrontement, deux ans après que l’Azerbaïdjan a pris le contrôle de la région du Haut-Karabakh après une guerre qui a fait plus de 6.500 morts. Un cessez-le-feu a été conclu au milieu de la semaine, via une médiation internationale, mais la situation reste extrêmement inflammable.
"N’oublions pas : la paix est possible quand les armes se taisent et commence le dialogue", a insisté le pape François qui avait déjà, au lendemain de l’offensive azerbaïdjanaise, évoqué la situation dans la région. À l’issue d’une messe célébrée à Nour-Soultan (Kazakhstan), il avait confié avoir appris "avec inquiétude" que des "nouveaux foyers de tension étaient apparus dans la région du Caucase". Sans citer les noms de l’Arménie ou de l’Azerbaïdjan, il avait demandé à prier pour que le « rapport pacifique et la concorde prévalent […] dans ces territoires".
"Rien, rien, ne peut justifier l’agression criminelle de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie", a pour sa part dénoncé l’eurodéputé français, François-Xavier Bellamy lors d’une intervention devant le Parlement européen il y a quelques jours. "Il y a deux ans, violant toutes les règles du droit international, l’Azerbaïdjan, soutenu par la Turquie, avait attaqué le Haut-Karabakh. Cette fois, il s’en prend au territoire même de la République d’Arménie. Nous avons soutenu sans hésiter le peuple ukrainien lorsqu’il a été agressé par la Russie, nous devons dénoncer avec une voix aussi claire l’agression criminelle lancée cette nuit par le régime de Ilham Aliyev."