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Terre sainte : les communautés religieuses s’entraident

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Jérusalem.

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Valdemar de Vaux - publié le 17/06/22
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C’est un esprit de kermesse qui soufflera samedi 18 juin à Sainte-Anne, au cœur de Jérusalem. Alors que les pèlerinages en Terre sainte reprennent lentement, les communautés religieuses s’entraident et cherchent de nouveaux soutiens financiers.

600.000. C’est, en 2019, le nombre de pèlerins catholiques qui sont venus en Terre sainte. Pourtant, du 5 mars 2020 au 9 janvier 2022, soit pendant presque deux ans, les frontières israéliennes ont été fermées aux touristes. Si les pèlerinages reprennent peu à peu depuis le début de l’année, il est encore loin le temps où les chiffres atteindront de nouveau les records de 2019. 

L’absence de touristes en Israël, alors que le pays a, ces dix dernières années, développé une intense politique d’accueil des visiteurs, n’a pas seulement fragilisé les guides ou les échoppes de souvenirs. Elle a surtout mis les communautés religieuses, notamment catholiques, dans une situation financière périlleuse. Pour certaines d’entre elles, les revenus liés aux pèlerinages (hébergement, artisanat monastique…) représentaient jusqu’à 70% des entrées d’argent. 

Passé le moment d’inquiétude profonde, découvrant une précarité jusque-là inimaginable, les communautés appuyées par des familles amies ont décidé d’étoffer leurs réseaux israéliens et palestiniens, de s’entraider et donc de mieux se connaître, et de trouver d’autres manières de vendre leurs produits. En 2021, elles ont donc organisé, à l’abbaye bénédictine Sainte-Marie d’Abu Gosh, près de Jérusalem, une journée de solidarité et de rencontre.

C’est pour poursuivre ce projet qu’aura lieu samedi 18 juin une journée d’amitié sur le même modèle, mais dans les jardins de l’église Sainte-Anne, au cœur de la Vieille ville de Jérusalem, chez les Pères missionnaires d’Afrique. Carmélites, Petites sœurs de Jésus, bénédictins et bénédictines ou encore Moniales de l’Emmanuel, de nombreux religieux seront présents pour vendre leurs produits d’artisanat, prier et chanter, et permettre au plus grand nombre, et pas seulement aux chrétiens, de découvrir la vie et l’action de communautés qui, dans un pays fragmenté, manifestent la nécessité de faire des ponts. 

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