35
C’est le nombre d’églises qui ont été détruites dans l’État Chin, situé au centre-ouest de la Birmanie, par la junte militaire depuis le coup d’État du 1er février 2021, a annoncé l’Organisation des droits de l’homme de Chin. Sur la même période, au moins 12 églises ont été rasées dans l'État de Kayah, a souligné une autre organisation, le Karenni Human Rights Group. D’après le site d’information birman indépendant The Irrawaddy, les attaques contre les édifices religieux reflètent la frustration de la junte de ne pas pouvoir l’emporter sur les forces anti-coup d'État, en particulier dans les États Chin et Kayah (à l’est du pays), malgré le recours aux frappes aériennes et à l’artillerie lourde. Toutes confessions confondues, une centaine d'édifices religieux ont été détruits.
Pour mémoire l’État Chin est le seul à majorité chrétienne en Birmanie (entre 80 à 90% des Chins sont chrétiens, ndlr) et l’État de Kayah compte également une très forte minorité chrétienne. La présence catholique dans cette région a commencé à la fin des années 1800 avec l’arrivée des premiers missionnaires de l’Institut pontifical des missions étrangères (PIME). Aujourd’hui, il y a plus de 90.000 catholiques à Kayah, sur environ 355.000 habitants de l’État. Dans le pays qui compte au total à peine plus de 6% de chrétiens (et moins de 3% de catholiques), l’Église catholique a bien évidemment un rôle limité. Mais un rôle qu’elle tient à assumer.