separateurCreated with Sketch.

Elles concilient leur vie de jeune étudiante avec une vie de mère

YOUNG MOTHER
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Mathilde de Robien - publié le 04/04/18 - mis à jour le 02/05/22
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Elles sont jeunes, étudiantes… et mamans ! Claire* et Faustine témoignent de la joie et de la possibilité d’élever leur enfant tout en étant étudiantes.

L’arrivée d’un enfant n’était pas prévue si tôt dans leur vie. Cependant, deux étudiantes, Claire* et Faustine, l’une fiancée, l’autre mariée désormais, ont fait le choix de donner la vie. Ce ne fut pas sans questionnement ni sans difficulté quant à l’organisation. Mais elles témoignent toutes deux du bonheur d’être une (très) jeune maman. Claire a eu son fils à 19 ans tandis que Faustine est devenue maman d'une petite fille à 21 ans. Elles étaient toutes les deux au début de leurs études supérieures.

Lorsqu’elles apprennent leur grossesse, alors que ce n’était pas le moment "idéal", leur première réaction est différente. Pour Claire*, dans sa première année d’études, c’est la panique ! Elle est fiancée et désireuse d’avoir des enfants, mais après ses études. Elle raconte : "Ce n'était pas le moment. Beaucoup de pleurs, de peur, car au fond, je savais que ma vie ne serait plus la même, que j'avorte ou que je le garde... J'étais presque en colère que ma tranquillité soit troublée ainsi. Je voulais continuer ma vie d'avant."

Faustine, fiancée également au moment de sa grossesse, témoigne d’abord d’une immense joie. Elle confie : "Bien que ce bébé vienne plus tôt que prévu, sans trop l’avoir préparé, c’est une grande joie qui m’a envahie ! Enfin, qui nous a envahis." En revanche, l’anxiété s’est immiscée après, notamment par rapport à la réaction de leurs proches et à sa situation estudiantine.

Le choix de garder l’enfant

À cette époque de leur vie, la question de poursuivre leur grossesse s’est posée avec plus ou moins d’insistance. Finalement, Claire* et Faustine ont choisi de garder leur enfant, mais la démarche n’est pas nécessairement évidente. Claire* avoue que "la question s’est posée malgré tout. J’ai connu des moments où j’étais à deux doigts d’appeler le centre IVG pour planifier un rendez-vous. Mais je crois qu’au fond de moi, je savais que je le garderais, donc au bout de quatre jours, nous avons vraiment décidé de le garder."

De son côté, Faustine affirme : "Nous ne nous sommes jamais posés la question de garder ce bébé ou non. Nous étions fiancés, prêts à s’engager l’un envers l’autre, donc cela nous paraissait évident. Nous étions d’accord qu’une vie, qu’importe soit elle, est précieuse. Nous avons choisi donc, ensemble, de garder ce bébé."

Concilier vie d’étudiante et vie de mère

Pas évident de jongler entre les cours, les examens, la crèche, la vie de couple et la vie sociale ! La situation n’est pas banale, le cursus pas toujours adaptable, et il n’existe pas de congé maternité pour les étudiantes. Pour elles, la clé réside dans la compréhension et le soutien de leurs proches et de leurs écoles. Claire* donne un aperçu de son organisation : "Fini de trainer sur le canapé en remettant mes devoirs à plus tard ! Je fais mes devoirs la journée, pendant que mon fils est à la crèche, et je profite de lui le soir."

Quant à Faustine, elle cherche un bon équilibre entre travailler et préserver les moments familiaux. "Je révise le soir, lorsque ma fille est couchée et que mon mari travaille, il est cuisinier, explique-t-elle. En revanche, interdiction pour moi de travailler quand tout le monde est présent. Les temps ensemble passent avant tout ! Depuis deux ans, nous avons trouvé cet équilibre et je ne subis pas d’être maman/étudiante. J’expérimente simplement de nouvelles choses ! Au lieu de passer ma soirée dans un bar avec des copines, je la passe à raconter des histoires." Les deux étudiantes soulignent cependant la nécessité de faire garder leur enfant de temps en temps pour retrouver une vie de couple et une vie sociale, "pour ne pas subir cette nouvelle vie."

Concernant leur formation, les administrations ont été compréhensives. Claire* a pu valider des contrôles continus depuis chez elle. Elle est allée passer ses examens deux mois après. Faustine reconnaît avoir eu "la chance d’avoir été accompagnée par des formateurs qui l’ont toujours encouragée et qui ont tout fait pour qu’elle vive au mieux sa grossesse." Elle a continué sa formation jusqu’à son septième mois et s’est arrêtée pour contrainte médicale à la fin de sa deuxième année. Cependant, malgré cette année terminée, elle a dû faire un report de formation car elle n’avait droit qu’à trois semaines d’absence après la naissance. Elle souligne le grand soutien de son mari : "Il s’est beaucoup investi pour que je puisse reprendre mes études et ne pas regretter plus tard. Il a été d’un grand soutien dans les moments où je voulais abandonner."

Claire*, pour sa part, reconnait que maternité et études représentent "beaucoup de travail, mais tellement d’amour ! C’est magique. Et être Maman jeune, c'est formidable : un tonus d'enfer !" Et Faustine de s’exclamer : "Je ne regrette rien de cette grossesse, de ce bébé ! Bien au contraire ! Être maman est la meilleure chose qui me soit arrivée dans ma vie d’étudiante ! Et c’est un trésor chaque jour."

* Le prénom a été changé.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !