Ils sillonneront sept routes pendant sept semaines afin de rendre grâce pour la renaissance de Notre-Dame de Paris. Dès le 28 juillet, quelque 1.700 fidèles doivent entamer le pèlerinage des "7 routes de Notre-Dame" : partis de Vannes (Morbihan), Saint-Martin en Ré (Charente-Maritime), Lyon ou encore Brive-la-Gaillarde (Corrèze), ils convergeront tous vers Paris, et plus précisément le parvis de la Vieille-Dame; C'est ici qu'une grande veillée aura lieu, suivie d'une messe présidée le 15 septembre par Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, pour clôturer ce grand pèlerinage.
"L'idée, en trois mots, c'est de célébrer, remercier, et prier : célébrer la restauration de Notre-Dame, remercier tous ceux qui ont participé à son relèvement, et prier pour la France", explique à Aleteia Ghislaine Douillet, organisatrice et responsable de la route au départ la Notre-Dame de Fourvière. Les sept itinéraires sont placés sous le patronage de saints, représentés par des statues fabriquées à la main par des artisans de France qui seront portées en procession. "Elles seront offertes à l'issue de la messe à ceux qui ont contribué à rebâtir Notre-Dame, comme des charpentiers ou des couvreurs", poursuit Ghislaine. Ainsi, saint Michel partira du célèbre Mont, sainte Anne de Vannes, saint Martin depuis Saint-Martin-en-Ré, saint Jacques à Brive-la-Gaillarde, ou encore sainte Jeanne d'Arc au sanctuaire du Mont Sainte-Odile.
Bernadette et son mari marcheront une trentaine de kilomètres sur la route sainte Jeanne d'Arc, au départ du Mont-Sainte-Odile. Pour ce couple de retraités, "les moteurs de cette démarche sont la Vierge Marie et la France." "La France a été très gâtée par de multiples apparitions de Marie, qui s'est révélée un grand nombre de fois à elle. Dans un contexte de crise de la foi et de déchristianisation, prier pour la France me semble vital", explique Bernadette. Ce pélerinage est aussi un moyen de raviver la piété populaire, qui tend progressivement à disparaître, estime-t-elle en rappelant que c'est le pape François lui-même qui "a demandé à ce que les traditions comme les pèlerinages soient remises au goût du jour".
Prière et patrimoine
Tout au long des routes, les pèlerins feront halte dans différents sanctuaires de France. Ceux qui partiront de Notre-Dame de Fourvière pourront par exemple découvrir ou redécouvrir Paray-le-Monial, La-Bénissons-Dieu, Vézelay, la cathédrale de Sens ou encore le monastère orthodoxe de Notre-Dame de Protection à Bussy-en-Othe. Une carte interactive précise, selon la route choisie, les étapes qui seront parcourues pendant le périple. La volonté des organisateurs est en effet de mettre en lumière les lieux clés de la spiritualité catholique, éparpillés sur tout le territoire, explique Ghislaine. "C'est un pèlerinage cultuel mais aussi culturel, car on part du patrimoine pour arriver au spirituel. Les gens ont été très touchés de voir Notre-Dame brûler, et il n'y a pas besoin d'être catholique pour cela. Le patrimoine est une vraie porte d'entrée vers la prière".
En pratique :
