Voilà bientôt deux mois que la Nouvelle-Calédonie s'enfonce dans la spirale de la violence. Destructions, pillages, incendies, pénuries... Les habitants sont particulièrement éprouvés par la violence et les établissements catholiques ne sont pas en reste. L'évêque de Nouméa, Mgr Calvet, a annoncé le 16 juillet la destruction par le feu de l'église Saint-Louis, située au Mont-Dore dans l'agglomération de Nouméa. "Après le presbytère, la maison des sœurs Petites Filles de Marie, la maison d'accueil et les salles paroissiales qui ont été incendiés et détruits ces jours derniers, au début de l'après-midi de ce jour (...) c'est l'église de Saint Louis elle-même qui a été incendiée..", a déploré l'évêque.
Dans un message transmis à la Conférence des évêques de France (CEF), il appelle à prier pour la communauté paroissiale de Saint-Louis, "privée de son église et de ses structures par une violence incroyable et insensée." Il a également tenu à remercier les fidèles sur place qui ont tenté, en vain, "d'empêcher la catastrophe". Ce nouveau drame intervient quelques jours après la destruction de la maison des Petites filles de Marie et du presbytère de la paroisse Saint-Louis, dans la nuit du 7 au 8 juillet. Deux religieuses présentes dans les locaux ont dû être exfiltrées en urgence par les gendarmes après avoir été menacées par les émeutiers, selon FranceInfo.
Les associations catholiques malmenées
Depuis le début des émeutes, le 13 mai dernier, l'Église est particulièrement éprouvée par les violences, en particulier les structures chargées de prendre soin des plus fragiles. Au mois de mai, la Société Saint-Vincent-de-Paul a vu ses locaux totalement saccagés par les émeutiers. Très actif sur l'île, l'Ordre de Malte s'est aussi retrouvé sans ressources pour assurer l'aide nécessaire à la population. Après une accalmie de courte durée en juin, les émeutes ont finalement repris de plus belle après l'annonce le 3 juillet du transfert d'un leader indépendantiste dans une prison de métropole. La situation est de nouveau incontrôlable, sans perspective de solution pour mettre fin aux émeutes redoublant de violence. Même les églises qui jusque-là avaient été épargnées par les émeutiers, sont désormais ciblées.