Organisée à l’occasion du centenaire de la donation de cet hôpital au pape Pie XI par la famille Salvati, le Pape a reçu pour une audience privée des membres du personnel du Bambino Gesù, ainsi que quelques patients et leurs proches. L'établissement, qui compte plus de 600 lits, assure chaque année environ 95.000 prises en charge aux urgences et plus de 32.000 opérations. Environ 300 patients sont pris en charge chaque année à titre humanitaire et des projets de coopération internationale sont menés dans 18 pays, notamment la République centrafricaine. Dans l’assistance de cette audience en salle Paul VI figuraient d'ailleurs environ 200 enfants, parmi lesquels des ressortissants de territoires en guerre comme l’Ukraine ou la Bande de Gaza. Le Pape a ainsi salué le travail assumé par les équipes de cet hôpital devenu "un centre de recherche et de soin pédiatrique parmi les plus grands en Europe".
Le "geste héroïque" du don d'organes
Le souverain pontife a aussi salué les efforts menés sur le soin des maladies rares qui mobilisent des équipes internationales. Il a rappelé le souci de l'hôpital qui a à coeur de prendre en charge le plus grand nombre possible d’enfants, sans discrimination liée à la nationalité, à la confession religieuse ou au caractère curable ou non des pathologies diagnostiquées. "C’est une grande consolation de savoir que de nombreuses familles sont suivies par vos services, accueillies dans des structures liées à l’hôpital et accompagnées par votre gentillesse et votre proximité", a insisté le pape François dans le texte de ce discours. Le Pape a ensuite souligné la générosité de tous ceux qui donnent de leur temps pour les enfants dans le cadre du volontariat, mais aussi ceux qui donnent "leur propre sang, leur propre lait et jusqu’au don d’organes, de cellules et de tissus, offerts par des personnes vivantes ou prélevés dans le corps de personnes décédées". Il a également admiré "l’amour [qui] pousse certains parents au geste héroïque de consentir au don des organes de leurs enfants qui n’ont pas survécu", conformément aux positions traditionnelles de l’Église catholique en faveur du don d’organes.