Ron Reidy force l’admiration. Son histoire, rapportée par The Reporter Herald, un quotidien de l’État du Colorado, est à n’en pas douter une intense source d’inspiration et un exemple de dévouement pour tous.Ron Reidy, un Américain de 92 ans habitant Loveland (Colorado), est ce que l’on pourrait appeler un donneur de sang et de plaquettes d’exception. Sa fidélité aux collectes de son État est telle, qu’il peine à se remémorer le jour où il a fait don de son sang pour la première fois. « Quelque part entre il y a 60 et 70 ans », rapporte un quotidien local qui a dressé son portrait cette semaine dans ses colonnes. Seul souvenir précis : Ron Reidy se rappelle que ce jour-là il était accompagné d’un ami…
Depuis, il n’a cessé d’accomplir cet acte solidaire permettant, chaque jour, à travers les transfusions, de prolonger des vies. Au total, ce sont 49 gallons américains (soit un peu plus de 185 litres), qui lui ont été prélevés en 400 dons. Mardi 9 avril, lorsqu’il s’est présenté à son habituel lieu de collecte, Ron Reidy n’avait qu’une idée en tête : atteindre la barre symbolique des 50 gallons. Malheureusement, les examens médicaux, passage obligé pour tout donneur avant chaque prélèvement, ne l’ont pas autorisé à donner son sang ce jour-là. « Il a tenté d’être prélevé aujourd’hui, mais cela n’a pas été possible. Nous l’avons néanmoins décoré de notre médaille récompensant nos donneurs atteignant les 50 gallons », a fait savoir Liz Lambert la directrice du centre.
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« Pourquoi n’y a-t-il pas plus de monde ici ? »
Si Ron a décidé d’arrêter les dons de plaquettes — trop éreintants pour son âge —, il n’a pas fait une croix sur le don de sang qui nécessite qu’une vingtaine de minutes de son temps. « Je suis bien décidé à atteindre et dépasser pour de bon les 50 gallons », rigole-t-il. Selon Liz Lambert, chaque don est susceptible de sauver jusqu’à trois vies. Sur cette base, Ron Reidy peut donc se targuer d’en avoir sauvé 1.200. Joli score non ? Le vieil homme encourage désormais les plus jeunes à l’imiter. « Pourquoi n’y a-t-il pas plus de monde ici ? » feint-il de s’interroger. « Tous ceux qui peuvent, devraient le faire. C’est amusant, ça te fait te sentir mieux et tu peux sauver des vies ».
Ce récit permet de mettre un coup de projecteur sur la situation en France où l’établissement français du sang a lancé un cri d’alarme en mars dernier, déplorant « une forte baisse de fréquentation des sites de prélèvements ». Et de rappeler que 10.000 dons de sang sont chaque jour nécessaires dans notre pays pour venir en aide aux malades.
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