Penser que tout nous est dû, mendier l’attention des autres, être jaloux de son prochain… Autant d’attitudes qui traduisent un fort penchant pour l’égocentrisme. Un travers assez commun, qui n’en demeure pas moins très éloigné de l’humilité enseignée par le Christ. Dans son cycle d’enseignements sur les vices et les vertus, le 28 février dernier, le pape François a mis en garde contre cette aspiration à "être le centre du monde". Selon lui, deux défauts sous-tendent cette attitude : l’envie et la vanité. Ces vices sont "caractéristiques d’une personne qui aspire à être le centre du monde, libre d’exploiter tout et tout le monde, objet de toutes les louanges et de tous les amours".
Le Pape fournit un remède efficace contre l’envie : le partage. Les biens donnés par Dieu aux hommes "sont faits pour être partagés", rappelle-t-il. Un conseil qui tombe à point nommé puisque le carême favorise de nombreuses initiatives pour apprendre à partager.
Le second vice, celui de la vaine gloire, correspond à une "estime de soi exagérée et sans fondement". La vanité transforme en "perpétuel mendiant d’attention". Pour lutter contre la vanité, mettons-nous à l’école de saint Paul, qui trouve sa force au milieu même de sa faiblesse. La condition pour que le Christ fasse en nous sa demeure : "C’est donc très volontiers que je mettrai plutôt ma fierté dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ fasse en moi sa demeure. C’est pourquoi j’accepte de grand cœur pour le Christ les faiblesses, les insultes, les contraintes, les persécutions et les situations angoissantes. Car, lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort." (2 Co 12, 9-10).