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Sept ans après un incendie, une messe célébrée à Saint-Pierre-ès-Liens à la veille de Noël

Partiellement détruite dans un incendie, l'église restaurée a accueilli sa première messe depuis sept ans.

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Kevin Tanguy - publié le 21/12/23
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Sept ans après avoir été victime d’un terrible incendie, une messe a été célébrée pour la première fois depuis sept ans en l'église de Saint-Pierre-ès-Liens à Bouillé-Loretz (Deux-Sèvres), à quelques jours de Noël.

Le phénix qui renaît de ses cendres. Cette métaphore colle parfaitement à l’histoire à la fois tragique mais belle de cette église Saint-Pierre-ès-Liens située à Bouillé-Loretz (Deux-Sèvres). Il y a sept ans, le 20 mars 2016, un incendie se déclarait à l'extérieur de la sacristie endommageant fortement la maison de Dieu. Mais ce samedi 16 décembre, l’abbé Christian Métais a célébré une première messe depuis l’incendie. Pour fêter cette renaissance, deux heures d’adoration et de confession ont été organisées en plus de l’eucharistie. "Il fallait au moins ça !", lance en souriant le curé de la paroisse Saint Théophane Vénard en Thouarcé. "Ce fut un moment extrêmement éprouvant mais d’une belle et forte intensité", ajoute-t-il auprès de Aleteia.

Sauver le Saint Sacrement quoi qu’il en coûte 

L’abbé Christian Métais, présent sur ce territoire depuis 1999, n'avait jamais connu un tel drame. Alors que les paroissiens se rassemblaient en nombre en ce dimanche des rameaux, le 20 mars 2016, ces derniers attendent à l'extérieur pour commencer la célébration. En pénétrant dans l’église le prêtre se souvient "de l’intérieur assombri par les épaisses fumées". Il comprend rapidement que le feu se propage et se précipite vers le tabernacle pour sauver le Saint-Sacrement.

Première messe dans l'église Saint-Pierre-ès-Liens, à quelques jours de Noël.

Malgré l’intervention rapide des pompiers, les dégâts sont nombreux. La sacristie, l’endroit où s'est déclaré l’incendie, a été entièrement détruite, le mobilier du XVIIIe siècle endommagé. "L’église a été noircie par la fumée qui fait monter la température jusqu’à 800 degrés. Certains tableaux ont littéralement fondu", raconte l’abbé Métais. "C’était une vision de cauchemar quand on est rentré dans l’église", se souvient-il.  

Stéphane Bern a apporté son soutien pour la restauration 

Après l’incendie, il était hors de question de se morfondre. Des démarches administratives et juridiques, qui semblent parfois interminables, ont été nécessaires avant de débuter les travaux. "Le but de cette restauration, c’était de sublimer l’église pour les siècles à venir", explique l’abbé. Au total, un peu plus de 1,8 million d’euros ont été déboursés pour rendre sa superbe à l’édifice. Les assurances ont remboursé plus d’un million d'euros et l’Etat a déboursé 300.000 euros. Saint-Pierre-ès-Liens a également reçu le soutien de Stéphane Bern avec la Fondation du patrimoine qui a aidé au financement à hauteur de 100.000 euros. 

Il aura donc fallu patienter pendant sept ans que le curé qualifie avec humour de "bonheur" pour profiter à nouveau de cette église. "A cause de cet événement, il y a une partie de l'âme de la ville qui est morte", assure l’homme de foi. "Les paroissiens et les riverains avaient hâte de retrouver leur église." L’abbé Christian Métais qualifie même la réouverture d’une "renaissance" pour le village. Pour remercier les sapeurs-pompiers d’avoir sauvé son église, le prêtre a décidé de lancer un projet pour ajouter un vitrail représentant les soldats du feu en train d’éteindre l’incendie le 20 mars 2016.

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