Les propos tenus par Emmanuel Macron au Kazakhstan le 1er novembre sur la valeur inestimable de la vie n’ont pas fait grand bruit. Ils ont pourtant de quoi surprendre. Lors d’une rencontre avec des étudiants kazakhstanais à Astana, Emmanuel Macron a affirmé détester le débat distinguant la valeur des vies juives et des vies palestiniennes et a appelé à protéger d’abord les civils à Gaza. Avant d’enchaîner : "Toutes les vies comptent dans ce monde." Et d’appeler à défendre cette vie sans distinction d’origine. Des propos avec lesquels il est difficile d’être en désaccord. Oui, la vie est sacrée, elle est un don précieux qui doit être défendu et préservé.
Pourtant, entre les paroles et les actes, la cohérence se perd parfois en chemin, comme en témoigne aussi Emmanuel Macron. Le président de la République n'a en effet pas manqué de prendre position en faveur d’une nouvelle loi en France sur la fin de vie ouvrant la voie à une aide active à mourir (euthanasie ou suicide assisté). Un texte devrait ainsi être présenté au Parlement au premier trimestre 2024. Une position qu’il ne cesse de défendre malgré les mises en garde du personnel soignant, d’accompagnants de personnes en fin de vie, de personnes en fin de vie elles-mêmes ainsi que de responsables religieux.
La vie, une vérité qui ne varie pas
C’est aussi le même Emmanuel Macron qui a confirmé le 29 octobre qu’il allait déposer un projet de loi constitutionnelle pour "graver dans notre Constitution la liberté des femmes à recourir" à l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) auprès du Conseil d’État fin octobre. Il sera "présenté en Conseil des ministres d’ici la fin de l’année", si bien qu'en 2024, "la liberté des femmes de recourir à l’IVG sera irréversible". Une "liberté" qui a conduit, en 2022, à quelque 234.000 avortements pratiqués en France, soit le plus haut niveau d’IVG depuis 1990.
De la conception à la mort, l’Église rappelle à temps et à contretemps le caractère inviolable de la vie et de la dignité humaine. Oui, toutes les vies comptent. Et cette vérité ne varie pas en fonction des enjeux économiques ou de calculs électoraux.