Méditant sur l’Évangile de ce dimanche, le Pape a mis en garde contre "la distance entre le dire et le faire, […] la duplicité du cœur, […] qui met en danger l’authenticité de notre témoignage et notre crédibilité". Le pontife de bientôt 87 ans a pointé du doigt ceux qui "prêchent une chose, mais en vivent une autre", ceux qui ont "un pied dans deux chaussures sans le percevoir comme un problème".
"Non à la duplicité !", a alors lancé le Pape, en particulier en direction des personnes investies de responsabilités dans la société ou dans l’Église. Et de recommander : "Pour un prêtre, un agent pastoral, un homme politique, un enseignant ou un parent, cette règle s’applique toujours : ce que vous dites, ce que vous prêchez aux autres, vous vous engagez à être le premier à le vivre".
Le chef de l’Église catholique a également dénoncé une autre tentation des chrétiens : "dissimuler leur incohérence pour sauver leur réputation extérieure", pour "sauver la face". "Ils maquillent leur vie, ils maquillent leur cœur, et ces personnes maquillées ne savent pas vivre la vérité", a-t-il ajouté avant de souligner que cela arrivait "à nous aussi".
Le pape François a laissé à la foule ces questions d’examen de conscience : "Essayons-nous de pratiquer ce que nous prêchons, ou vivons-nous dans la duplicité ? Sommes-nous seulement préoccupés de nous montrer impeccables à l’extérieur – maquillés –, ou prenons-nous soin de notre vie intérieure dans la sincérité du cœur ?"