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Papillomavirus : ce que dit l’enseignement catholique

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La rédaction d'Aleteia - publié le 04/10/23
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Injecter le vaccin contre le papillomavirus ne signifie pas "injecter le démon", a lancé le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, le 3 octobre au micro de France Inter. Des propos visant l’Enseignement catholique et qui n’ont pas manqué de faire réagir.

La campagne de vaccination contre les papillomavirus (HPV), proposée pour la première fois directement dans leur établissement scolaire aux collégiens de 5e, a démarré ce lundi 2 octobre dans certaines régions avant d’être déployée sur l’ensemble du territoire national. "Aujourd’hui, il y a 7.000 collèges dans lesquels il va y avoir des opérations de vaccination dont 1.500 qui sont dans le privé", a précisé ce mardi 3 octobre sur France Inter le ministre de la Santé Aurélien Rousseau.

Des propos qui auraient pu rester de l’ordre du factuel. Mais non, c’était sans compter sur l’incroyable talent de la polémique que semble si bien maîtriser certains membres du gouvernement. "Je vais vous donner un scoop : on injecte un vaccin, on n'injecte pas le démon", a ainsi enchaîné Aurélien Rousseau. Cette vaccination "protège du cancer du col de l'utérus, de la vulve, du vagin, de l'anus... peut-être que certains trouvent ça choquant mais les enfants de 5e, ils ont tous entendu ça, qu'ils soient dans le public ou dans le privé", a-t-il poursuivi.

Des collèges privés "volontaires"

On y est. Ce que regrette – voire dénonce – le ministre de la Santé, c’est donc le nombre de collèges privés volontaires pour cette campagne. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Dans une instruction sur l'organisation de cette campagne de vaccination signée en juin par les ministres de l’Éducation nationale et de la Santé, il est précisé qu’elle était obligatoire dans "tous les collèges publics". Mais seulement, vu le statut de l’enseignement privé, dans ceux sous contrat de ce secteur qui sont "volontaires". Or certains principaux de collèges privés, notamment du Sud-Ouest (l’une des régions où la campagne a déjà démarrée), refusent de la lancer.

"Que les parents et enfants, en conscience, ne veuillent pas faire la vaccination, je comprends mais que des établissements disent "on n'organise pas", là on a un problème majeur", a estimé le ministre de la Santé. Secrétaire général de l'Enseignement catholique, Philippe Delorme a fait part en septembre, en marge de sa conférence de presse de rentrée, de "la lassitude des chefs d’établissement de se voir sans cesse investis de missions supplémentaires", selon des propos rapportés par son service de presse. "Les établissements qui le pourront organiseront la vaccination mais il n’y aura bien sûr aucune injonction nationale de notre part", a-t-il ajouté.

"Notre statut est celui de la liberté", a également assuré Philippe Delorme auprès du journal La Croix. "Les chefs d’établissement sont autonomes. De ce fait, certains ont décidé de participer à la campagne quand ils ont estimé qu’ils étaient en capacité de l’organiser, d’autres y ont renoncé, d’autres encore envoient des lettres aux parents pour les informer de cette campagne et leur proposer de consulter leur médecin généraliste."

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