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Rupnik, Ribes… Faut-il censurer l’œuvre pour réprouver l’artiste ? 

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Basilique Notre-Dame du Rosaire, Lourdes.

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Jean Duchesne - publié le 02/05/23
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La question n’est pas nouvelle, observe l’essayiste Jean Duchesne : c’est Sainte-Beuve et Taine contre Proust et Wilde, avec Bergson et Mauriac en arbitres. Une œuvre d’art peut-elle avoir sa vie propre, sans son auteur ?

Les abus sexuels qui jonchent le parcours de ces dernières années comme les immondices qui s’incrustent le long de nos grand-routes où l’on fonce tellement que nul n’ose s’arrêter pour faire le ménage, ont au moins un mérite marginal. Ils obligent en effet à se demander si une œuvre artistique ou littéraire est à proscrire et verser dans la benne des déchets non recyclables lorsque son auteur est révélé avoir été en même temps un odieux prédateur, l’affaire étant (si possible) encore plus choquante quand elle survient au sein de l’Église.

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