Le ministère égyptien des Affaires étrangères a annoncé vendredi 17 février la libération de six Égyptiens chrétiens enlevés en Libye. Issus de la ville de Sohag (centre de l’Égypte), ils avaient été enlevés le 6 février par un groupe armé alors qu’ils se rendaient en Libye pour y trouver un emploi, après avoir quitté l’aéroport où ils avaient atterri. Cet enlèvement a fortement ému la communauté chrétienne d’Égypte, alors qu’il coïncidait avec l’anniversaire de la mort des 21 martyrs coptes tués sur les plages de Libye par des membres de l’État islamique.
Les ravisseurs exigeaient pour leur libération une rançon de 15.000 dinars libyens par prisonnier, soit l’équivalent d’un peu plus de 2.900 euros. Devant l’impossibilité de payer une telle somme, les familles des captifs avaient interpellé les autorités gouvernementales afin de demander leur intervention. L’ONG britannique Christian Solidarity Worldwide (CSW) a qualifié ce rapt d’ "énième brutalité commise contre les chrétiens égyptiens en Libye". "Leurs ravisseurs doivent rendre des comptes, et nous appelons la communauté internationale à faire pression sur ceux qui sont au pouvoir en Libye pour qu'ils sévissent contre les groupes extrémistes et criminels", a notamment déclaré Mervyn Thomas, président de CSW, dans un communiqué publié le 15 février par l’ONG.
Selon l’ONG, les six hommes ont été détenus dans des conditions particulièrement difficiles, dans une pièce étroite avec de nombreux autres prisonniers de nationalités différentes. Ils auraient reçu très peu de nourriture et subi des violences quotidiennement, jusqu’à leur libération.