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Vendredi 2 septembre 2022
1. Un diocèse néerlandais lève l’obligation de la messe hebdomadaire
2. Edmund Wojtyla, frère de pape et docteur pas comme les autres
3. Exposition à Paris sur "Les Églises et la Shoah"
1Un diocèse néerlandais lève l’obligation de la messe hebdomadaire
Il n'est plus possible pour chaque paroisse du Limbourg de célébrer l'Eucharistie chaque semaine. C’est le triste constat du diocèse néerlandais de Roermond. Dans une lettre adressée aux paroisses de son territoire, le vicaire général René Maessen décrète que la célébration eucharistique hebdomadaire – auxquels les chrétiens sont tenus le dimanche – n’est plus obligatoire, faute de célébrants. Face au manque de prêtres, au manque de bénévoles pour animer, et même au manque cruel de fidèles, sans parler des coûts de chauffage devenus insoutenables pour le troupeau restant, le diocèse semble se résigner. Il souligne cependant que les paroisses ne peuvent prendre cette décision que si elles n'ont vraiment pas d'autre choix. Une telle initiative étant presque toujours irréversible, cette mesure peut être vue comme un premier pas vers la fermeture d'une église, souligne le média NederlandsDagblad.
2Edmund Wojtyla, frère de pape et docteur pas comme les autres
Edmund Wojtyla (1906-1932), le frère aîné de Karol Wojtyla - le futur Jean Paul II - était un médecin dévoué à ses patients, notamment les enfants, car il était aussi pédiatre. Sa biographe, Milena Kindziuk, raconte que son service d’un an et demi auprès des familles de la ville de Bielsko a marqué toute une génération, et que son souvenir perdure actuellement comme celui d’un homme doux et compétent. "D’une part, le médecin qui soignait ces enfants a posé des diagnostics précis, et d'autre part, le médecin qui aimait ces enfants était empathique envers eux". Travaillant dans le service des maladies infectieuses à une époque où il n’y avait pas d’antibiotiques, il savait qu’il pourrait le payer de sa vie. En novembre 1932, à 26 ans, il a été contaminé par une jeune patiente de 20 ans, Rozalia Pala, qui était infectée par la scarlatine. Après avoir été le seul médecin à l’assister durant toute une nuit d’agonie, il a été emporté à son tour. "Si jamais Edmund devait être béatifié, ce serait parce qu'il a donné sa vie pour son prochain", explique Milena Kindziuk, qui précise que "l’offrande de la vie" est désormais reconnue comme un critère pour la béatification. Profondément attaché à son frère, qui avait 14 ans de plus que lui, Jean Paul II avait conservé son stéthoscope, qu’il avait gardé à Rome parmi ses rares effets personnels emportés de Pologne. Le pape polonais eut aussi une grande sœur, Olga, qu’il n’a pas connue car elle s’est éteinte en 1916, quelques heures après sa naissance.
3Exposition à Paris sur "Les Églises et la Shoah"
Quatre-vingts ans après la rafle du Vél’ d’Hiv, le Mémorial de la Shoah à Paris propose une exposition sur la réponse, plurielle, des chrétiens face à la déportation des juifs par les nazis. Une exposition, constate Le Monde des Religions, qui veille à "ne pas tomber dans la vision piégeuse d’une Église monolithique, préférant mettre en avant les initiatives individuelles de certains de ses membres". Le Mémorial raconte d’abord la résistance chrétienne, rendant hommage à ces religieux catholiques, protestants et orthodoxes, qui ont sauvé des juifs des camps de la mort. Documents d’évêques, de prêtres, documents du Vatican, se succèdent comme pour illustrer "la dette immense [des juifs] à l’égard de l’Eglise de France", mentionnée dans la préface du catalogue de l’exposition. Tristement, l’exposition met aussi en lumière ceux qui se sont tus, voire ont soutenu le régime nazi. Elle revient sur les relations judéo-chrétiennes depuis le Moyen Âge, parlant notamment de la théorie de la substitution. La visite s’achève sur la question de la mémoire, marquée par la déclaration de repentance des évêques de France en 1997, mais aussi par la réaffirmation de la fraternité judéo-chrétienne dans le sillage du concile Vatican II.