Le monde d’aujourd’hui semble tout offrir à portée de main. Si l’on a faim, il suffit de commander en ligne et se faire livrer chez soi souvent en quelques minutes. Si l’on veut quelque chose à l’autre bout du monde, idem, quelques clics suffisent pour se le faire livrer souvent en quelques jours. Si l’on s’ennuie, notre téléphone a tout pour nous distraire. La société de consommation enchaîne l’homme au monde matériel, lui donnant l’illusion qu’il ne peut vivre sans lui. Et il est malheureusement difficile d’y échapper. Lorsque l’emprise du matérialisme semble étouffante, il est bon de suivre le conseil de saint Henri II. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le fils d’Henri le Querelleur n’est pas le digne fils de son père. Contrairement à ce dernier, réputé pour sa soif de pouvoir, Henri II est un amoureux du Christ et un régent dont toute la vie est une quête de l’éternité. Homme de grande vertu, il est soutenu par son épouse, sainte Cunégonde, avec qui il règne côte à côte. Il fonde de nombreux évêché en donnant beaucoup de place à l'Église au sein de l’empire. Malgré son statut et ses richesses, l’empereur ne se laisse jamais oublier que le but de chacun de ses actes est de servir le dessein de Dieu.
Henri II écrivait à l’évêque de Bamberg :
Nous devons abandonner les biens temporels et mettre au second plan les avantages terrestres pour nous efforcer d'atteindre les demeures célestes qui sont éternelles. Car la gloire présente est fugitive et vaine si, tandis qu'on la possède, on omet de penser à l'éternité céleste.
Ce conseil très avisé permet non seulement d’échapper à l’emprise du matérialisme quotidien, mais également de remettre Dieu au centre de notre vie et, ainsi, de redonner sens à celle-ci.