Chaque jour, Aleteia vous propose une sélection d'articles de la presse internationale concernant l'Église et les grands débats qui préoccupent les catholiques à travers le monde. Les opinions et les points de vue exprimés dans ces articles ne sont pas ceux de la rédaction.
Mercredi 15 juin 2022
1 - Les raisons de la démission d’Hilarion
2 - L'Église ouvre un centre consacré aux exorcismes aux Philippines
3 - Elisabeth II : la reine des relations avec l’Église catholique
4 - Mgr Timmerevers : le chemin synodal n’est "pas la panacée"
5 - L’histoire de Corpus Christi
1Les raisons de la démission d’Hilarion
Pourquoi le bras droit de Kirill, le métropolite Hilarion, a-t-il été démis de ses fonctions brutalement ? C’est une longue analyse que propose le média Tempi sur cette énième secousse dans le monde orthodoxe. Brillant et autonome - peut-être trop aux yeux du patriarche de Moscou -, Hilarion, ministre des affaires étrangères de l’orthodoxie russe, a été renvoyé de son poste après y être resté 13 ans. L’une des pistes évoquées pour expliquer ce départ serait la tendance du métropolite à garder ouvert les canaux de dialogue avec l’Occident alors que le patriarche de Moscou s’est enfermé dans une rhétorique anti-Occident depuis le début de l’offensive russe en Ukraine. "Désormais, Kirill semble clairement aligné sur la volonté de Poutine”, peut-on lire. Mais si l’auteur de l’article considère que Kirill est “de plus en plus poutinien” désormais, il envisage toutefois que le patriarche de Moscou aurait pu lui-même envisager le départ de son bras droit pour le préserver en attendant la suite…
2L'Église ouvre un centre consacré aux exorcismes aux Philippines
L’inauguration d’un centre spécifiquement dédié aux exorcismes par l’archidiocèse de Manille aux Philippines est « le premier du genre en Asie », rapporte le tabloïd britannique Daily Mail. Ce projet, lancé il y a sept ans, répond à la multiplication des rapports de "troubles spirituels" ces dernières années, notamment récemment. L’archidiocèse a expliqué que "le stress mental, émotionnel, spirituel et physique causé par la pandémie" avait pu constituer une "tempête parfaite" pour les possessions ces dernières années. Le centre doit permettre de former les prêtres aux cas de possession. Le responsable du centre, le Père Syquia, affirme être harcelé par les démons depuis le lancement du site.
3Elisabeth II : la reine des relations avec l’Église catholique
La reine Elisabeth II a contribué à améliorer les relations avec l'Église catholique au Royaume-Uni. C’est ce que tend à montrer cet article du magazine Omnes qui retrace les efforts de la reine en matière de dialogue avec Rome. En 2014, elle et son mari, le prince Philip, duc d'Édimbourg, s’étaient par exemple rendus au Vatican pour marquer le centenaire du rétablissement des relations diplomatiques entre le Royaume-Uni et le Saint-Siège. Celle qui a connu cinq papes, dont quatre en tant que reine, a entretenu des relations chaleureuses avec les évêques de Rome, rencontrant par exemple à trois reprises Jean Paul II. Sous son règne, plusieurs membres de la famille royale ont fait le choix d’entrer dans l’Église catholique, comme Lord Nicholas Windsor, fils du duc et de la duchesse de Kent, qui a alors perdu son droit à la succession au trône. En 2006, comme l'exige le Royal Marriage Act de 1772, il devait pour son mariage avec une catholique obtenir une autorisation de la reine qui la lui donna. "Le passage d'une époque où le catholicisme était interdit, voire brutalement puni, en Grande-Bretagne, à l'acceptation publique actuelle de la foi, y compris au sein de la famille royale, est une transition majeure”, souligne le journaliste. Et cette transition s’est accélérée sous le règne de celle qui vient de fêter son Jubilé de platine.
4Mgr Timmerevers : le chemin synodal n’est "pas la panacée"
Mgr Heinrich Timmerevers, évêque de Dresde, en Allemagne de l’Est, sera reçu par le pape François dans les prochains jours. Il exprime dans un entretien au journal local Dresdner Neueste Nachrichten ses réserves face au Chemin synodal, qui n’est "certainement pas la panacée" pour toute l'Église, même s’il soutient le processus de réforme. Il s’inquiète surtout pour l’unité entre Rome et l’Allemagne. "Nous devons veiller, lors de tous les changements nécessaires, à ne pas trop tourner sur nous-mêmes. L'Église doit être au service du monde. Mais je ne viens pas au Vatican avec des concepts prêts à l'emploi, mais avec une oreille attentive", assure-t-il. Face aux divisions de la société, qu’il observe particulièrement dans son Land, la Saxe, Mgr Timmerevers assure que "nos racines religieuses et la compréhension de l'être humain qui en découle offrent une chance énorme" afin d’affronter les changements et éviter un repli nostalgique. Il veut aussi dire au Pape "à quel point la déception des gens est grande face à la manière dont l'Église traite les abus sexuels" et la nécessité d’une transformation des structures pour rétablir la confiance.
5L’histoire de Corpus Christi
Ce dimanche, les catholiques célébreront la solennité du "Très Saint Corps et Sang du Christ", également connue sous le nom de Corpus Christi. Le site catholique américain The Pillar explique que cette célébration est née il y a plus de 800 ans dans la ville de Liège (aujourd'hui en Belgique), avec une jeune femme nommée Julienne de Cornillon, qui a été canonisée en 1869. Elle est associée à "un mouvement de piété féminine" qui a déferlé sur les Pays-Bas au XIIIe siècle et qui était souvent associé à la dévotion eucharistique. Le Christ lui aurait dit en rêve d'instituer une fête dédiée à son corps et à son sang. Sa suggestion a été soutenue par de nombreuses personnalités ecclésiastiques mais a également rencontré une certaine résistance, de sorte qu'à sa mort en 1258, la sainte n'avait suscité qu'une attention locale. En 1261, Jacques Pantaleon, qui avait soutenu le message de sainte Julienne lorsqu'il était archidiacre de Liège, devient le pape Urbain IV et, par conséquent, officialise la célébration pour toute l'Église en 1264. Pour cette nouvelle fête, saint Thomas d'Aquin composa l'office, la messe et trois hymnes, qui sont encore chantés aujourd'hui. L'article explique également que, dès le début, le Corpus Christi était célébré un jeudi, mais qu'en 1970, la Sacrée Congrégation des Rites a publié de nouvelles normes générales permettant de célébrer la fête un dimanche, ce qui explique pourquoi certains pays et certaines églises la célèbrent à des jours différents.