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Les constitutions de Vatican II, pourquoi sont-elles si importantes ?

VATICAN II

Cérémonie inaugurale du Concile Vatican II, le 11 octobre 1962.

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Inès Guillet - publié le 11/05/22
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Les constitutions de Vatican II, textes officiels signés et adoptés par le Pape grâce au travail collectif des évêques, n’ont jamais été autant d’actualité. Surtout avec la récente promulgation du Motu Proprio Traditionis Custodes qui relance des débats déjà engendrés durant le Concile Vatican II.

En janvier 1959, lors de son allocution à Saint-Paul-hors-les murs, le Pape Jean XXIII annonce pour la première fois son intention de réunir un Concile œcuménique soit presque cent ans après l’interruption du Concile Vatican I. De ce Concile abondent seize documents : quatre constitutions, neuf décrets et trois déclarations. Les constitutions sont sans doute celles qui ont eu la plus grande portée tant au sein de l’Eglise que hors de l’Eglise : elles rompent pour la première fois avec les enseignements des Conciles précédents.

Une constitution est un document solennel du Pape, au sens large, il s’agit d’un texte de loi signé par le Pape qu’il promulgue au titre de son autorité papale. Les constitutions peuvent intervenir sur différents sujets comme le dogme, la discipline générale, les mœurs ou encore la structure générale de l’Eglise. 

Sacrosantum Concilium

Le 4 décembre 1963 est promulguée Sacrosantum Concilium : constitution portant sur la Sainte Liturgie notamment sur une certaine rénovation des rites aboutissant à une plus grande participation des fidèles lors de la messe, ce qui passe par l’abandon presque général du latin et de facto la possibilité pour le prêtre de célébrer en langue vernaculaire.

Lumen Gentium

Le 21 décembre 1964 est promulguée la constitution dogmatique : Lumen Gentium, celle-ci porte sur le Mystère de l’Eglise et constitue in fine une charte de la vie de l’Eglise. Cette dernière place au cœur du débat l’idée qu’il existe « un peuple de Dieu » progressant des laïcs aux évêques. Ce texte sera la source de nombreuses interjections dans le sens où il reconnaît pour la première fois l’existence dans d’autres religions d’« éléments de vérité ». 

Dei Verbum

La deuxième constitution dogmatique : Dei Verbum adoptée le 18 novembre 1965 porte, elle, sur la Révélation Divine et affirme plus que jamais l’unité profonde entre Tradition et Écritures sans omettre de rappeler aux fidèles et aux clercs l’importance de lire les Saintes Écritures et leur interprétation, tendant par là même une main aux chrétiens désunis.

Gaudium et Spes

La dernière constitution est promulguée deux jours avant la clôture du Concile, soit le 7 décembre 1965. Intitulée Gaudium et Spes, cette constitution pastorale porte sur l’Eglise dans le monde de ce temps et met l’accent sur l’action des chrétiens et de l’Eglise dans le monde contemporain et par conséquent toutes les questions qui surgissent de la Modernité, à savoir : la dignité de la personne humaine, les questions éthiques et bioéthiques, la sauvegarde de la paix ou encore le pluralisme culturel. 

Cet ainsi que le Concile s’achève après dix sessions, le 8 décembre 1965, laissant derrière lui seize textes presque tous votés à l’unanimité par les évêques et l’instauration dans l'Église d’un nouveau vocabulaire comme œcuménisme ou modernité et faisant du Concile un tournant majeur dans l’histoire de l’Eglise.

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