Essayer de comprendre celui qui n’est pas d’accord avec soi au lieu de tenter de le convaincre. Voilà une démarche qui sauverait plus d’un repas de famille ! D’autant plus nécessaire qu’actuellement, beaucoup de catholiques, à l’image de la société française, sont tiraillés par les enjeux de ce scrutin qui s’annonce historique. Dans les familles comme au sein de la société, les tensions sont exacerbées en raison des écarts qui se creusent sur l'échiquier politique. Lors des élections européennes du 9 juin dernier, le vote des catholiques, réputé modéré, semble en effet s’être durci, à l’instar de celui de tous les Français.
Pour préserver la paix des familles, une des clés réside dans l’écoute et le respect mutuel. Il ne s’agit pas de prouver à son interlocuteur que l’on a raison et que lui a tort. Il est bon de garder à l’esprit qu’il est tout à fait possible d’être un homme ou une femme avec des convictions, sans chercher pour autant à convaincre à tout prix. Peut-être est-ce le moment de se mettre à l’écoute et d’accueillir les opinions de l’autre ? D’essayer de les comprendre, de se mettre à sa place. Une attitude qui demande du temps, plus que quelques minutes entre la poire et le fromage. Une conversation qui ne va pas directement au "je ne suis pas d’accord" mais qui invite l’autre à s’exprimer, sans peur d’être jugé. Oui, un grand respect de l’autre est possible malgré les divergences. Une telle discussion peut même s’avérer riche et bénéfique, et peut vous permettre, dans un deuxième temps, de développer vos idées, d’affiner vos arguments…
Une autre manière de calmer ses ardeurs politiques consiste à prendre du recul sur la discussion et de se demander ce qui est le plus important : convaincre sa mère, son frère ou sa fille de voter pour le même candidat que soi ou préserver les liens familiaux ?