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La première lettre de saint Jean, un véritable trésor spirituel

ST JOHN THE APOSTLE
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Jean-Michel Castaing - publié le 13/02/22
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La première lettre de saint Jean est un trésor spirituel à travers lequel le disciple bien-aimé nous adresse cinq recommandations fondamentales pour marcher dans la lumière du Christ.

Dans la première lettre qu'il adressa aux communautés d'Asie mineure, saint Jean, l'apôtre qui reposa sur le Cœur de Jésus à la Cène, souligne cinq points fondamentaux de la vie chrétienne. Il vaut la peine de nous approprier en profondeur ce message lumineux qui n'a pas pris une ride.

1 Être fidèle à la foi des Apôtres

Le premier point concerne la foi et l'accueil du témoignage des Apôtres qui vécurent avec Jésus. Les chrétiens sont appelés à donner crédit aux dires des témoins directs de Jésus : « Voici le message que nous avons entendu de lui [Jésus] et que nous vous annonçons : Dieu est lumière et en Lui il n'y a point de ténèbres » (1Jn 1, 5) ; « Celui qui connait Dieu nous écoute » (4, 6). Cet accueil du témoignage apostolique est la première condition pour être en communion avec Dieu : « Si l’enseignement que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous demeurez aussi dans le Fils et dans le Père » (2, 24). Dans l’appropriation de la science de la foi reçue des Apôtres, la lettre souligne le rôle fondamental de l’Esprit saint : « Quant à vous, vous avez reçu l’onction du Saint [l'Esprit] et tous vous possédez la science » (2, 20). 

2Pratiquer l'amour

Cependant, il ne suffit pas d'être des confesseurs de la foi en paroles seulement. Dans sa lettre, saint Jean met l'accent sur l'observance des commandements : « Et voici par quoi nous savons que nous Le connaissons [Dieu] : si nous gardons ses commandements » (2, 3). Et ces observances se résument dans l'amour fraternel : « Car le message que vous avez entendu dès le commencement, c'est que nous nous aimions les uns les autres » (3, 11). De plus, l'amour fait plus que nous mettre en conformité avec Dieu, il nous Le fait connaître : « Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est Amour » (4, 8).

3Se garder des tentations du monde

Ensuite, le disciple bien-aimé met en garde ses destinataires contre les pièges et les séductions du « monde » au sens où celui-ci désigne le lieu de toutes les convoitises : de la chair, de l'avoir, du pouvoir, de l'orgueil. « N'aimez point le monde, ni ce qui est dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui. Car tout ce qui est dans le monde, la concupiscence de la chair, la concupiscence des yeux, et l'orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais du monde » (2, 15-16).

4Résister aux erreurs

En vrai père des communautés auxquelles il s’adresse, saint Jean désire que ses disciples ne s'égarent pas. C'est pourquoi il leur demande de prendre garde à ceux qui prêchent un Christ différent de celui qu'il a connu, à ceux qui leur annoncent faussement un Christ éthéré, sans humanité : « Vous reconnaitrez à ceci l'esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu ; et tout esprit qui ne confesse pas ce Jésus n'est pas de Dieu » (4, 2). Cette sollicitude est plus que jamais actuelle en cette période de syncrétisme et de vide spirituel que certains sont prêts à combler avec le premier enseignement venu. Finalement, cette méconnaissance du vrai Christ aboutit à méconnaître aussi le Père : « Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l'antéchrist, qui nie le Père et le Fils » (2, 22).

5Reconnaître son péché en gardant confiance en Jésus

 Enfin, saint Jean nous demande de nous reconnaître humblement pécheurs, sans nous illusionner sur nous-mêmes. « Si nous disons que nous sommes sans péché, nous nous abusons, la vérité n'est pas en nous » (1, 8). Cet enseignement n'est pas périmé non plus ! D'ailleurs, le péché ne transparaît nulle part avec plus de force que dans l'absence d'amour : « Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère est encore dans les ténèbres » (2, 9). Il faudrait être aveugle pour ne pas reconnaître la pertinence actuelle de cette parole ! Mais saint Jean n'en reste pas là : il nous exhorte surtout à mettre notre confiance dans Jésus comme Sauveur : « Qui est celui qui est vainqueur du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? » (5, 5). Surtout, Jésus continue à intercéder pour nous : « Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ, le juste » (2, 1).

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