Les études le prouvent : en aidant les autres, nous nous aidons nous-mêmes !S’occuper des autres, cela peut être aussi exténuant sur le plan physique qu’absorbant sur le plan mental. Assumer des responsabilités envers nos proches soulève de nombreuses questions pratiques, cela peut même augmenter notre propre stress. Après tout, aider ceux que l’on aime peut impacter notre carrière autant que notre situation financière, en nous laissant peu de temps disponible pour nous-même.
Cependant le coût de ces sacrifices que nous consentons pour les autres n’est rien à côté de la joie que procure l’aide envers ceux que l’on aime, en particulier ceux qui sont les plus vulnérables. Mais ce n’est pas tout. En réalité, il y a un autre bienfait important pour celui qui aide son prochain. Il a été découvert récemment, au cours d’une étude publiée par l’American Journal of Epidemiology. Ceux qui sont altruistes auraient une espérance de vie plus longue que ceux qui ne le sont pas.
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À la question : comment le stress et les fatigues liées aux actions que nous entreprenons pour les autres peuvent rallonger la vie, l’auteur d’une autre étude apporte une réponse précise. Dans un article publié par le New York Times, Lisa Freedman, une épidémiologiste de l’Université de Boston, ne nie pas que les altruistes s’exposent à des problèmes cardiaques ou a des atteintes de leur système immunitaire. Pourtant, dans son étude portant sur 900 femmes altruistes (bénévoles ou non-bénévoles) elle a été surprise de découvrir que ces femmes avaient une meilleure mémoire, plus de force musculaire, un rythme de marche plus rapide, et qu’elles se levaient plus rapidement de leur chaise que celles qui ne l’étaient pas. En fait, plus leur action d’entraide était intense, plus leur force mentale et physique était importante.
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Ces études apportent un éclairage très différent sur ce que l’on a souvent désigné comme « le poids de l’entraide ». Comme les gérontologues nous l’indiquent, il y a un certain bénéfice pour ceux qui aident. Bien-sûr, n’importe quelle étude doit prendre en compte le fait que ceux qui s’occupent des autres le font parce qu’ils sont en condition physique et mentale de le faire. Ce qui revient à dire qu’ils renforcent encore plus leur bonne forme générale. Néanmoins, l’altruisme a un impact positif.
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Selon le Docteur Bertrand, co-auteur de l’étude citée plus haut « l’altruisme requiert souvent une pensée complexe. Ceux qui soignent les autres surveillent leur prise de médicaments, ils ne cessent de jongler avec leur emploi du temps, ils prennent éventuellement des responsabilités financières. ». Il suggère ainsi qu’en se concentrant sur le sort des autres, notre esprit et notre corps réagit de façon positive. En plus les altruistes prennent des décisions différentes en matière de santé et de prévention ce qui leur permet à terme d’être en meilleure santé. Prendre soin des autres permet finalement de prendre mieux soin de soi.
Mais pourquoi les altruistes ont une attitude si différente ? L’une des explications avancées par les scientifiques, c’est que l’altruisme pourrait donner un sens à la vie, et permettrait donc de changer de perspective. Finalement, ce que l’on peut retirer de ces deux expériences, c’est que l’aide envers les prochains peut avoir un impact très positif sur la santé et l’épanouissement de ceux qui le pratiquent, à condition de le pratiquer pour des raisons altruistes. Il est également important de noter que lorsque ces études offrent une vision positive sur l’altruisme, nous devons garder présent à l’esprit que ceux dont nous nous occupons – car ils sont malades, démunis ou âgés – ils ont réellement besoin de nous !