On ne sait pas grand-chose des origines de Saint Landry, si ce n’est qu’il a un nom germanique et qu’il était officier à la chancellerie royale vers 640 sous Clovis II. En revanche sa réputation de grande bonté et de charité envers les plus démunis a traversé les siècles. Son hagiographe raconte que son empressement à les aider était tel que lors de la grande famine de 651, il n’a pas hésité à vendre tous ses biens personnels, jusqu’aux objets liturgiques, pour acheter un peu de pain et le redistribuer.
Piété et soins médicaux
À cette époque, les épidémies sont fréquentes à Paris et elles déciment la population. Le seul moyen de les endiguer est de regrouper les malades. Au début saint Landry les héberge à l’évêché, où, par tradition, l’Église accueille tous ceux qui viennent frapper à sa porte pour un peu d’aide. Mais les places manquent. Landry a alors l’idée de créer un bâtiment réservé uniquement à l’accueil des malades et des pauvres. Dans sa tâche, une communauté de moniales l'assiste ainsi que de nobles dames qui se font gloire de l'aider dans le service aux pauvres. C'est ainsi que juste à côté de Notre-Dame de Paris, l’hôpital Saint-Christophe voit le jour. C'est le premier Hôtel-Dieu de Paris.
Piété et soins médicaux y sont immanquablement liés. D’aspect modeste à l’origine, l’hôpital est agrandi mais non sans subir des déplacements et reconstructions. Démoli et remplacé à plusieurs reprises au fil des siècles, il est carrément déplacé au nord du parvis Notre-Dame sous Napoléon III. L'actuel square de Charlemagne marque l’emplacement de l’ancien Hôtel-Dieu qui fut le seul hôpital de Paris jusqu’à la renaissance.