Après des douches, des toilettes et un salon de coiffure, le Saint-Père fait un nouveau don aux plus démunis.Après des douches, des toilettes et un “salon de coiffure” pour tailler leurs barbes et couper leurs cheveux, voilà qu’arrive la “blanchisserie” du pape François, entrée en fonction ce 10 avril. “Un service offert gratuitement aux personnes de la rue, à Rome, pour pouvoir laver, sécher et repasser leurs vêtements et couvertures”, précise-t-on à l’aumônerie pontificale chargée de faire la charité au nom et pour le compte du Pape.
Selon une dépêche de l’agence I.Media, l’initiative répond à l’appel du souverain pontife à réaliser concrètement “l’expérience de grâce vécue pendant l’Année sainte de la miséricorde”. La structure se trouve dans les murs du centre Genti di pace (“hommes de paix”) de la communauté Sant’Egidio, une structure engagée pour la paix dans le monde et pour les droits des plus démunis, dans le Trastevere, l’un des quartiers historiques de la ville éternelle, non loin du Vatican. Comme pour les autres services, celui-ci est géré par un groupe de bénévoles. En tout, un arsenal de six lave-linge, six sèche-linge, et six fers à repasser derniers cris est mis à disposition dans cette blanchisserie d’un nouveau genre — et les lessives et autres produits fournis gratuitement par de grosses multinationales.
“Vivre dans la dignité”
D’après l’aumônerie pontificale, il est prévu un agrandissement dans les prochains mois, avec l’arrivée d’autres services au centre Genti di Pace comme : des douches, un salon de coiffure, un vestiaire, des cabinets médicaux et la distribution de produits de première nécessité. Objectif de toutes ces initiatives : permettre aux sans-abri de “vivre dans la dignité et pouvoir se rendre dans des lieux publics sans y être rejetée socialement”, avait souligné à différentes occasions Mgr Konrad Krajewski, l’aumônier pontifical.
Mgr Krajewski est celui que l’on surnomme “la main” du Pape pour la charité aux pauvres. Depuis sa nomination, en août 2013, soit quelques mois à peine après l’élection du pape François, il ne cesse de sillonner Rome et sa périphérie pour apporter la solidarité de l’évêque. “Savoir que lorsque j’embrasse un de nos frères vulnérables, je lui transmets tout la chaleur, tout l’amour et toute la solidarité du Pape, me remplit de joie”, a-t-il confié un jour aux journalistes. Mais le Saint-Père l’avait prévenu : “Je ne veux pas te voir derrière moi lors des célébrations. (…) Tu devras être le prolongement de ma main et de mon cœur pour apporter une caresse aux pauvres, aux déshérités et aux plus petits (…) leur apporter un sourire et la miséricorde du Père céleste”.