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Laurent Gay : « La séropositivité n’empêche pas de vivre »

Laurent Gay

© Laurent Gay - Facebook

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Marc Eynaud - publié le 24/03/17
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À l’occasion du Sidaction, Aleteia a rencontré Laurent Gay. Le conférencier revient sur sa séropositivité, sur le fléau du sida et sur son espérance.« C’est pour que nous soyons libres que le Christ nous a libérés » (Gal 5, 1). Cette parole d’évangile s’affiche en grand sur le site web de Laurent Gay. Cet ancien drogué, qui a connu l’expérience carcérale, est séropositif. C’est en prison qu’il fait la rencontre de Dieu qui va changer sa vie. Aujourd’hui il parcourt les collèges et les lycées pour faire de la prévention et parler aux jeunes des dangers de la toxicomanie.

« Le sida ne doit pas être un facteur d’exclusion. Il faut être honnête : aujourd’hui les progrès de la science font qu’on n’en meurt quasiment plus”  rappelle-t-il. Selon lui, le véritable enjeu réside davantage dans  l’accompagnement des personnes séropositives. En d’autres termes, il faudrait casser l’isolement dans lequel les plongent la maladie. « Le traitement médical est lourd et certains malades ont besoin d’être soutenus ». Des paroles qui ont un sens particulier dans la bouche de Laurent Gay : « La drogue et la maladie m’ont mené jusqu’aux soins palliatifs », rappelle t-il pour souligner l’ampleur de sa dégringolade.

“Un vide spirituel sidérant”

Le combat des principales associations engagées contre le sida est-il pertinent au regard de l’évolution de la situation ? Les associations comme AIDES a été véritablement pionnière dans la lutte contre le sida, notamment dans les années 90. Ils ont fait un boulot important et quoi qu’on puisse leur reprocher, ils assurent une vraie présence auprès des personnes séropositives » estime Laurent Gay. Néanmoins, AIDES, connue pour ses publicités chocs et son engagement pour la cause LGBT, souffrirait aujourd’hui d’un problème existentiel « Pour exister, ils se font davantage les porte-étendards des minorités, notamment de la cause homosexuelle et ont largement politisé leurs actions » regrette-t-il.

Plus largement, le combat de Laurent se situe dans la prévention des addictions quelles que soient leur nature. La drogue, l’alcool, le porno… Tous ces fléaux obéissent aux mêmes mécanismes addictifs et ont des conséquences communes. « La nature a horreur du vide ; à force de rencontres et de réflexions, on s’aperçoit que toutes ces addictions veulent combler par le plaisir un vide spirituel sidérant » estime celui qui intervient « environ cinq fois par semaine » dans les établissements scolaires privés. « J’aimerais pouvoir intervenir dans le public mais le message de foi que je transmets a du mal à passer ». Dommage, car le message de Laurent Gay gagnerait à être connu bien au-delà des sphères catholiques.


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