Un projet d’extension et de rénovation de l’église suscite de vives oppositions.
Alors que les coptes d’Egypte subissent des violences et des persécutions sans précédents, perpétrées par l’État islamique dans le Sinaï, le modeste projet d’extension de la paroisse Saint-Athanase de Sarcelles, rattachée au patriarcat copte orthodoxe d’Alexandrie, crée un début de polémique. 150 habitants de la commune du Val d’Oise se sont en effet réunis, jeudi dernier, pour contester le permis de construire délivré par le député-maire, François Puponni (PS).
L’édile, qui a manifesté à plusieurs reprises son engagement en faveur des chrétiens d’Orient, se défend de toute irrégularité. Le projet est conforme aux normes exigées et l’avis de l’architecte des bâtiments de France est favorable, a-t-il expliqué aux habitants mobilisés, comme le rapporte Le Parisien. Des arguments qui peinent à convaincre les opposants : ces derniers invoquent d’abord les nuisances potentielles que cette extension occasionnerait, mais c’est rapidement un discours militant sur la laïcité qui semble motiver leur démarche.
« J’ai du mal à comprendre que des gens ne veulent pas qu’une église soit construite, c’est la première fois. Je découvre que la construction d’une église pose problème », regrette François Pupponi, cité par le quotidien francilien. Il faut dire que dans le contexte actuel, cette hostilité à l’encontre de la communauté copte a de quoi susciter une forme d’incompréhension, sinon d’indignation.
Ciblés par Daesh, les fidèles de cette église que l’on dit fondée par saint Marc, subissent un cycle de violences sans précédent en Égypte, dans le Sinaï en particulier. « La communauté chrétienne est notre proie favorite », a déclaré la branche égyptienne de l’organisation terroriste dans un communiqué récent. Toutes proportions gardées, il faut croire que dans une moindre mesure, ils ne sont pas toujours bienvenus en France non plus.