Et n’oublie pas la Syrie, en particulier Alep, qui demeure au cœur de ses préoccupations.
“Paix aux hommes et aux femmes dans la Syrie martyrisée (…) aux femmes et aux hommes de la bien-aimée Terre Sainte (…) aux hommes et femmes des différentes régions d’Afrique (…) aux femmes et aux hommes qui subissent encore les conséquences du conflit en Ukraine orientale (…) au cher peuple colombien (…) aux victimes du terrorisme (…) aux enfants (…)”, a invoqué le pape François dans son message de Noël, ce dimanche 25 décembre, avant sa traditionnelle bénédiction « Urbi et Orbi » sur la ville et sur le monde.
Du haut de la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre, le Saint-Père a béni et conféré l’indulgence plénière aux quelque 40 000 fidèles présents sur la place, mais également à tous ceux qui étaient devant leur poste de télévision, la radio, ou Internet, et peuvent la recevoir aux conditions habituelles prévues par l’Eglise : la confession, la communion sacramentelle, et une prière aux intentions du Pape.
Longue liste de peuples “blessés”
“Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime “, chantent les anges pour annoncer la naissance de Jésus. Aujourd’hui, a souligné François, “cette annonce parcourt toute la terre et veut rejoindre tous les peuples, spécialement ceux qui sont blessés par la guerre et par d’âpres conflits et qui éprouvent plus vivement le désir de la paix”. Car “le pouvoir de cet Enfant, Fils de Dieu et de Marie, n’est pas le pouvoir de ce monde, basé sur la force et sur la richesse”, a-t-il rappelé, mais un “pouvoir d’amour”, l’amour de Dieu qui “régénère la vie, pardonne les fautes, réconcilie les ennemis, transforme le mal en bien”.
Et la liste des peuples “blessés”, cités par le Pape, est longue : Syrie, Irak, Terre Sainte, Nigeria et la République démocratique du Congo, Colombie, Venezuela, Ukraine…
Syrie, Alep
Dans la Syrie martyrisée, “où trop de sang a été versé, surtout dans la ville d’Alep, théâtre ces dernières semaines d’une des batailles les plus atroces”, a souligné le Pape, “il est plus que jamais urgent qu’assistance et réconfort soient garantis à la population civile à bout de forces, en respectant le droit humanitaire. Il est temps que les armes se taisent définitivement et que la communauté internationale s’emploie activement pour qu’on arrive à une solution négociée et que se rétablisse le vivre ensemble civil dans le pays”.
Terre Sainte, Yémen
Pour les hommes et les femmes de Terre Sainte, le Pape appelle Israéliens et Palestiniens à avoir « le courage et la détermination d’écrire une nouvelle page de l’histoire, où la haine et la vengeance cèdent la place à la volonté de construire ensemble un avenir de compréhension réciproque et d’harmonie ».
Il a également lancé un appel “à la paix et la concorde” en Irak, en Libye et au Yémen, où les populations “pâtissent de la guerre et d’atroces actions terroristes”.
Afrique
Pour les hommes et les femmes d’Afrique, il a demandé la paix “particulièrement” au Nigéria, où “le terrorisme fondamentaliste exploite aussi les enfants pour perpétrer horreur et mort”. Paix également au Sud-Soudan et en République démocratique du Congo, pour que “se guérissent les divisions et que toutes les personnes de bonne volonté mettent tout en œuvre pour entreprendre un chemin de développement et de partage, en préférant la culture du dialogue à la logique de l’affrontement”.
Ukraine, Colombie, Venezuela, Myanmar
Le Pape a invoqué aussi la paix en Ukraine de l’est où la population “subit encore les conséquences du conflit” et en Colombie où le peuple “aspire à accomplir un nouveau et courageux chemin de dialogue et de réconciliation”. Il a souhaité le même courage au Venezuela “pour mettre fin aux tensions actuelles et construire ensemble un avenir d’espérance pour toute la population”. Pour les hommes et les femmes du Myanmar, le Saint-Père espère plus d’efforts pour “favoriser la cohabitation pacifique” et “une assistance humanitaire à tous ceux qui en ont une grande et urgente nécessité”.
Pour les victimes du terrorisme, les exclus, les migrants, les enfants…
Le Saint-Père a également prié pour que trouvent la paix “tous ceux qui ont perdu un être cher à cause d’actes atroces de terrorisme”, mais également “nos frères et sœurs abandonnés et exclus, ceux qui souffrent de la faim et ceux qui sont victimes de violences”. Paix également pour “les déplacés, les migrants et les réfugiés” et “tous ceux qui aujourd’hui sont objet de la traite des personnes”; Pour les peuples “qui souffrent à cause des ambitions économiques d’un petit nombre et de l’âpre avidité du dieu argent qui conduit à l’esclavage” ; Paix pour “celui qui est touché par les difficultés sociales et économiques et souffre des conséquences des tremblements de terre ou d’autres catastrophes naturelles”.
Et une pensée encore une fois est allée à tous les enfants, “en ce jour spécial où Dieu se fait enfant”, a-t-il souligné, surtout à ceux “qui sont privés des joies de l’enfance à cause de la faim, des guerres et de l’égoïsme des adultes”.
Et un encouragement final à “tous les hommes de bonne volonté, qui travaillent chaque jour, avec discrétion et patience, en famille et dans la société pour construire un monde plus humain et plus juste, soutenus par la conviction que c’est seulement avec la paix qu’il y a la possibilité d’un avenir plus prospère pour tous”.