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J’ai renoncé aux réseaux sociaux pendant l’Avent

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Sœur Theresa Aletheia Noble - publié le 25/12/16 - mis à jour le 18/05/22
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Voici ce qu’une "nonne des réseaux sociaux" a appris en se coupant de Facebook et Twitter pendant près d’un mois.

"Mais nous évangélisons grâce aux réseaux sociaux : comment est-ce possible de s’en passer ?"

Voici la question rhétorique qu’une sœur m’a récemment posée en voyant que je me déconnectais de Facebook et Twitter pour la saison de l’Avent.

Pour être honnête, je n’ai pas eu a réfléchir à la réponse très longtemps. Personnellement, j’ai vraiment besoin de me couper de temps à autres des réseaux sociaux pour prendre du recul. Les réseaux sociaux peuvent si facilement consumer tout mon temps, mon énergie et mon attention.

Bien sûr, en tant que Fille de Saint Paul, Dieu m’appelle a répandre l’Évangile en utilisant les moyens de communication modernes, mais Il ne m’appelle pas à laisser ces outils modernes me contrôler. Donc je me retire provisoirement de mes réseaux sociaux préférés, ce qui me donne le temps de prendre conscience de l’impact que cela a sur moi.

Voici ce que j’ai appris ces dernières semaines :

1. Les réseaux sociaux nous permettent de tuer le temps : même après le début de l’Avent, j’ai réalisé que je me connectais automatiquement sur Facebook et Twitter, comme si j’étais sur pilote automatique. Sans même m’en rendre compte, je tapais les URL dans la barre de recherche. Certains diront que ce sont des signes de dépendance, mais il me semble qu’il s’agit plutôt quelque chose que j’ai pris l’habitude de faire pour tuer le temps. On le fait tous. Tuer le temps nous évite de penser aux choses vraiment importantes, comme nos sentiments, les relations compliquées, l’ennui…

2. Les réseaux sociaux peuvent survivre sans moi : je trouve des excuses pour passer plus de temps que je ne devrais sur les réseaux sociaux. Déjà, je me dis souvent que je risque de manquer quelque chose d’important : "Et si quelqu’un a enfant ?" ou encore "et si quelqu’un se marrie ?". J’ai finalement compris que si ces personnes ne m’ont pas envoyé de cartes de voeux ou décroché leur téléphone pour m’annoncer la nouvelle, c’est que nous ne sommes pas proches. Ce n’est pas parce que notre cercle social s’est exponentiellement agrandi grâce aux réseaux sociaux que l’on doit inévitablement nous intéresser à la vie de toutes les personnes qu’on a un jour rencontrées.

3. Se couper des réseaux sociaux aide à entretenir des relations importantes : il m’arrive d’être sur les réseaux sociaux et de m’inquiéter de personnes que je ne connais même pas, ou avec qui j’ai perdu contact depuis longtemps. Je m’inquiète même quand une de ces personnes arrête de me suivre sur Twitter ou quand quelqu’un à qui je n’ai pas parlé depuis plus de 10 ans commente soudainement l’un de mes posts sur Facebook. Les réseaux sociaux créent des liens avec des gens que nous connaissons à peine, ou d’autres qui auraient quitté notre cercle de connaissances depuis longtemps s’il n’y avait pas eu Internet. Cela peut avoir de bons côtés, mais l’énergie dépensée pour ses relations en ligne est de l’énergie que l’on ne dépense pas pour des personnes qui sont réellement proches de nous. Choisir de ne plus se connecter à Facebook ou Twitter pendant un temps aide a redéfinir ses priorités, surtout quand il s’agit de la relation la plus importante qui soit : celle avec Jésus.

J’ai remarqué que lorsque je choisis une résolution pour l’Avent ou le Carême, je trouve toujours quelque chose pour compenser le manque, ce qui n’est pas forcément positif.

Si je décide de renoncer au sucre, je mange plus de glucides. Si je renonce au café, je bois plus de thé. Si je renonce à Facebook et Twitter, je passe plus de temps sur Instagram. C’est quelque chose de normal et d’humain, mais cet Avent, j’ai demandé au Seigneur de m’aider à combler le manque avec Lui. Et je pense qu’il l’a fait. Cet Avent n’a pas été parfait, mais il a été plus lent et plus doux que d’habitude, malgré la frénésie de ma vie. Je lui en suis reconnaissante.

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