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“Faire oraison” : il n’est pas trop tard pour reprendre !

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Jacques Gauthier - publié le 12/09/16
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Le billet de Jacques Gauthier, de retour de ses vacances. J’arrive de vacances aux Îles de la Madeleine, situées dans le golfe du Saint-Laurent. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais c’est souvent difficile de “faire oraison” lorsqu’on est ailleurs. C’est déjà un défi et un combat d’être fidèle au temps d’oraison durant l’année, alors quand l’horaire est chamboulé durant l’été, le cœur à cœur silencieux avec le Seigneur en prend souvent un coup. Eh bien, à la rentrée, il n’est jamais trop tard pour reprendre. Ce qui est cool avec la prière, c’est que nous pouvons toujours recommencer. Elle est sans cesse un départ, non une arrivée. Comme l’écrivait Madeleine Delbrêl dans Alcide : “Si tu crois que le Seigneur vit avec toi, partout où tu as la place de vivre, tu as la place de prier. Si tu vas au bout du monde, tu trouves la trace de Dieu ; si tu vas au fond de toi, tu trouves Dieu lui-même”.

“Faire oraison” : une expression ambiguë

J’aime bien me représenter l’oraison, appelée aussi prière contemplative, comme un chemin intérieur de miséricorde par lequel Dieu vient vers moi. Plus qu’un simple rite à accomplir, elle est d’abord une expérience à vivre. J’ai déjà consacré plusieurs articles à ce sujet dans l’école de prière du blogue. L’expression “faire oraison” est d’ailleurs ambiguë. Il est plus juste de dire que nous nous livrons à l’oraison. En effet, nous ne faisons rien dans cette forme de prière silencieuse, sinon être là, simplement. Nous nous offrons au Seigneur dans le recueillement, désirant vivre une attention amoureuse à son mystère. “Parle, Seigneur, car ton serviteur écoute” (1S 3, 9) !

Le temps que nous donnons à Dieu dans l’oraison lui appartient totalement. Il en fait ce qu’il veut. L’oraison varie selon les jours, mais celle que nous vivons aujourd’hui est celle qui nous convient, puisque c’est Dieu qui nous la donne au moment présent. Il sait ce qui est bon pour nous. Ce que nous avons à faire, c’est de prendre la décision ferme d’être là chaque jour, à heure fixe si possible, pour Dieu seul, présents à sa présence, puisqu’il est toujours là.

Dieu seul suffit 

Dieu nous précède sans cesse, il est toujours le premier arrivé à l’oraison comme dans notre vie. Nous y allons parce que le Seigneur le veut. “Le Maître est là, il t’appelle.” (Jn 11, 28). Il nous cherche et il se laisse trouver par nous. Il veut que nous lui donnions tout avec joie, surtout notre incapacité à prier, notre pauvreté à nous recueillir lorsque les distractions nous assaillent. Dieu seul suffit, que nous soyons dans la sècheresse ou l’ivresse.

L’important dans l’oraison est de vouloir durer. Nous nous abandonnons au Dieu qui est, qui était et qui vient. Nous lui remettons ce que nous avons et ce que nous sommes. Nous consentons à sa présence en nous pour mieux nous unir au Fils dans la foi. La contemplation de son amour est toujours un don que nous recevons de Dieu, sans mérite de notre part. C’est alors que nous devenons de plus en plus intimes avec le Christ et que nous portons une réelle attention aux autres. Lire la suite sur le blogue de Jacques Gauthier

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