Pendant l’opération, un policier a reçu un coup de couteau à l’épaule.L’Église catholique, nouvelle cible des terroristes ? L’information n’a été révélé que trois jours après les faits : Dimanche 4 septembre, vers 7 h 30 du matin, un véhicule Peugeot 607 rempli de bonbonnes de gaz a été retrouvé à 200 mètres à peine de la cathédrale notre-dame de Paris puisqu’il stationnait au 1, rue du Petit-Pont.
La voiture, sans plaque d’immatriculation émettait ses warnings ce qui a attiré l’attention des riverains. Les policiers ont alors demandé l’intervention des techniciens du laboratoire central de la PP pour ouvrir la berline. Une première bouteille de gaz vide était extraite de l’habitacle. Dans le coffre, six autres bonbonnes de gaz ont été extraites ainsi que des feuillets de notes rédigés, selon la police, en arabe. Aucun système de mise à feu n’a été n’a été trouvé à l’intérieur de la voiture par les enquêteurs, excepté un torchon brulé mais qui s’est avéré insuffisant. N’étant relié à rien, aucune chaine de pyrotechnique n’a pu déclenché le dispositif. La bonbonne retrouvée vide sur le siège avant, laisse penser que des individus ont sans doute libéré son contenu dans l’attente d’une étincelle.
L’enquête a très vite permis de localiser le propriétaire, un habitant de Seine-Saint-Denis. C’est sa fille de 19 ans, Inèse, qui aurait emprunté son véhicule, selon lui, pour passer le week-end chez une amie. Le père a informé la police que sa fille est “radicalisée”. Si le père en question est inconnu des services de police, lui et un membre de son entourage ont été mis en garde à vue mercredi après cette découverte.
Opération contre-terroriste dans l’Essonne
Accompagnée d’une amie, Sarah 23 ans, Inès a été localisée Jeudi 8 septembre, au domicile d’Amel, une femme de 39 ans habitant l’Essonne. Dans une dernière tentative et pour compenser leur échec de dimanche dernier, les trois femmes sont sorties de l’appartement pour commettre des attaques au couteau mais ont été interceptées par les agents de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Durant la confrontation, un policier a reçu un coup de couteau à l’épaule par Inès, laquelle a ensuite été blessée par balle.
Soulignant jeudi soir que le pays fait face à “une menace inédite” aux “dimensions protéiformes”, “particulièrement complexe à détecter et à prévenir”, Bernard Cazeneuve a salué l’action efficace des services de police soutenus par les militaires de l’opération “Sentinelle”.