50% des malades sont frappés par une multitude d’autres symptômes et qui ne se voient pas…Guérir cette maladie qui détruit les neurones à dopamine (appelée usuellement maladie neurodégénérative) n’est pas encore à l’ordre du jour mais la science progresse à grand pas, ce qui est rassurant tant pour les malades que leur entourage même si ça ne va jamais assez vite. Une chose importante est le choix du neurologue puisque le patient et lui se verront régulièrement pendant des années, “il faut que le couple fonctionne bien” comme l’indique un des médecins spécialistes dans le livre Vivre avec la maladie de Parkinson (Éditions Albin Michel – 2016). Au départ les symptômes sont souvent discrets et les débuts du traitement s’accompagnent quasiment toujours d’une vraie amélioration. Malheureusement après ce temps béni, l’efficacité du traitement semblera moins performante et l’augmentation des posologies entraînera inévitablement des effets indésirables.
Les signes et symptômes
Parkinson révèle de nombreuses affections et tout au long de la maladie, plusieurs symptômes vont s’établir et seront malheureusement sources d’angoisse et de stress supplémentaires pour les patients. On parlera d’akinésie (“lenteur” des mouvements), d’une réduction de l’activité, d’une fatigabilité anormale, de douleurs mal localisées, de difficultés pour écrire, d’une hypertonie (rigidité des muscles), de troubles digestifs ou urinaires, d’une salivation excessive, d’une impatience caractérisée (syndrome de la jambe sans repos)…ou encore de troubles de l’équilibre mais celui-ci semblent arriver à un stade déjà avancé de la maladie et la liste n’est pas exhaustive. Selon les sources, les chiffres varient quelque peu mais chez les plus de 65 ans, c’est environ 1,5% de la population française qui serait affectée par cette maladie.
Les facteurs de risque
Les causes exactes de la survenue de cette dégénérescence neuronale semblent pour le moment assez incertaines, mais l’âge reste le principal facteur de risque. Maladie très rarement constatée avant 45 ans, 1 cas sur 2 survient avant 58 ans, il existe aussi un pic de diagnostique autour de 70 ans. Parkinson n’est pas reconnue comme une maladie héréditaire puisqu’aujourd’hui il est établi que seuls 5% de formes sont d’origines génétiques. Donc même un patient qui présente le profil génétique le plus défavorable verra alors son risque de développer la maladie multiplié par un facteur seulement égal à 2,5. D’après l’Inserm, il existe aussi des facteurs environnementaux qui semblent protecteurs et ce serait le cas du tabac ou du café, “peut être en raison de leur effet stimulant sur les neurones à dopamine”. Voilà qui ne plaira pas aux pourfendeurs de ces produits à fort taux de dépendance qui induisent par ailleurs tant d’autres maladies. De son côté, le rôle de l’exposition aux pesticides est bien établi et Parkinson fait même partie du tableau des maladies professionnelles du régime agricole.
Jean-Paul II et Parkinson
Comme le rappelle Henri Joyeux dans son livre Tout savoir pour éviter Alzheimer et Parkinson (Éditions du Rocher – 2015), en 2002 le professeur Luc Montagnier, (co-découvreur du virus du sida et prix Nobel de médecine), aurait prescrit deux antioxydants à Jean-Paul II qui souffrait de Parkinson : de l’extrait de papaye fermenté (FPP) et du glutathion, ce qui d’après le Pr Joyeux aurait permis une amélioration de son état de santé pendant environ deux ans… mais là-dessus les services du Vatican n’ont jamais communiqué de manière officielle.
Vivre avec la maladie de Parkinson, de Chantal Hausser-Hauw, Béchir Jarraya et Frédéric Bourdain. Éditions Albin Michel, 329 pages, 19 euros.
Tout savoir pour éviter Alzheimer et Parkinson, du Pr Henri Joyeux et de Dominique Vialard. Éditions du Rocher, 19,50 euros.