Le 5 mai, le Saint-Père présidera une veillée de prière pour tous ceux qui connaissent l’épreuve et ont besoin de consolation, en présence du reliquaire de la Vierge aux larmes de Syracuse.Pour tous ceux qui souffrent dans leur corps ou leur esprit la perte d’un être cher, une maladie – la sienne ou celle d’un proche –, de difficultés à trouver ou retrouver un emploi, de mésentente au sein de leur propre famille, de solitude ou autres, une grande veillée de prière est organisée le 5 mai prochain, dans la basilique Saint-Pierre, pour “essuyer leurs larmes”.
Présidée par le pape François en personne, cette veillée entre dans le cadre des initiatives de l’année sainte, “comme signe visible” de la miséricorde de Dieu face à “toutes sortes de petites ou grandes souffrances que chacun porte en lui, mais certainement toutes liées à un “mal” de vivre et souvent un manque d’espoir et de confiance”, souligne le Saint-Siège dans un communiqué repris par Radio Vatican.
Consoler “les affligés”
Consoler “les affligés” est l’un des sept gestes (œuvres) de miséricorde spirituelle, auquel le Pape, en cette année jubilaire, demande de s’ouvrir : “Conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts”, comme énuméré dans le document Misericordia Vultus, “Le visage de la miséricorde”, la Bulle d’indiction du jubilé (n° 14).
Un reliquaire de la Vierge aux larmes de Syracuse, en Italie, sera exposé pendant la veillée. Il provient du sanctuaire basilique Notre-Dame des larmes de Syracuse célébrant l’apparition de larmes sur le visage de Marie, reproduite sur un bas-relief avec son cœur immaculé couronné d’épines et enflammé.
Ce bas-relief se trouvait au-dessus du lit d’un jeune couple habitant une humble demeure. Le phénomène a duré du 29 août 1953 au 1er septembre 1953. Les larmes ont été analysées par une commission de chimistes et médecins sur mandat de la Curie archiépiscopale de Syracuse. Après avoir été reconnues comme étant de “vraies larmes humaines” et donc fruits d’un phénomène surnaturel, les évêques de Sicile ont autorisé le culte de la Vierge aux larmes de Syracuse et la construction d’un grand sanctuaire, aujourd’hui très fréquenté par les pèlerins du monde entier.
Les larmes de Marie
Les larmes de Marie sont le signe de son amour maternel, expression de l’Amour de Dieu, de son soutien et de sa Miséricorde. Comme l’a rappelé Jean Paul II, en 1994, lorsqu’il s’est rendu à Syracuse pour la dédicace du sanctuaire :
Elles témoignent de la présence de la Mère dans l’Église et dans le monde. Une mère pleure quand elle voit ses fils menacés par un mal, spirituel ou physique. (…) Ce sont des larmes de douleur pour ceux qui refusent l’amour de Dieu, pour les familles désagrégées ou en difficulté, pour la jeunesse prise au piège de la civilisation de consommation, pour la violence, pour les incompréhensions et les haines qui creusent des fossés profonds entre les hommes et les peuples. Ce sont des larmes de prière: prière de la Mère qui donne force à toute autre prière, et qui se lève en suppliant pour ceux qui ne prient pas, distraits par mille autres intérêts, ou parce qu’ils sont obstinément fermés à l’appel de Dieu. (…) Ce sont des larmes d’espérance, qui défont la dureté des cœurs et les ouvrent à la rencontre avec le Christ Rédempteur, source de lumière et de paix pour chacun, pour les familles, pour la société entière.
Le reliquaire renferme les morceaux de coton imbibés de larmes essuyées sur le bas-relief. La veillée est ouverte à tous et sera également diffusée en direct sur la chaine de télévision KTO, le 5 mai à 18 h.