separateurCreated with Sketch.

Une religieuse perd la vie dans un séisme en Équateur. Sa supérieure est sauvée par miracle

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
John Burger - publié le 28/04/16
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Le Seigneur a donné et le Seigneur a repris le 16 avril dernier.Le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a frappé l’Équateur samedi 16 avril a fait plus de 400 victimes et le bilan continue encore de s’alourdir. Plus de 2 500 blessés parmi lesquels une religieuses et cinq postulantes des Servantes du foyer de la Mère de Dieu de Playa Pieta.

Sœur Clare Maria Crockett, 33 ans, originaire de Derry en Irlande du Nord, est décédée dans l’effondrement d’un escalier de l’école où elle enseignait la musique.

“Dimanche 17 avril, nous avons perdu notre fille, notre sœur, notre tante Sœur Clare Crockett dans le tremblement de terre en Équateur”, déclarait sa famille. “Dans ce moment difficile, nous souhaitons rester dans l’intimité.”

Elle serait morte dans l’effondrement en essayant d’aider les autres à s’en sortir.

“Elle est morte comme elle a vécu, en aidant les autres. Elle tentait de les faire descendre lorsque l’escalier s’est effondré”, raconte son cousin Emmet Doyle. “Nous savions qu’elle était prise au piège, mais l’information a mis du temps a nous parvenir. C’est la dernière sœur à avoir été retrouvée.”

L’école gérée par les Servantes du foyer de la Mère, située sur la côte, a été complètement détruite. Les secours ont retrouvé et emmené à l’hôpital trois autres religieuses et deux postulantes blessées.

Les Servantes du foyer de la Mère de Dieu expliquent sur leur site Internet que les sœurs s’occupaient de plus de 400 enfants au “Colegio Sagrada Familia” situé à Playa Prieta. Elles vivaient dans l’un des bâtiments de l’école, au troisième étage. Au moment du séisme,  quatre sœurs professes et sept postulantes se trouvaient dans le bâtiment. Dernièrement, elles aidaient les victimes et les nombreuses familles ayant perdu leur foyer suite aux violentes inondations qui ont touché la région. Il n’y avait pas d’élèves dans l’école au moment du séisme, précise le site Internet.

Une sœur est miraculeusement sauvée des effondrements

On rapporte que lors des premières secousses, Sœur Estela Morales, la supérieure de la communauté, s’est précipitée vers la chapelle pour sauver le Saint-Sacrement.

“Dès qu’elle a pris le Seigneur dans ses mains, tout s’est effondré autour d’elle. Elle a fait passer le Seigneur avant sa propre vie, et le Seigneur l’a sauvée en retour – il n’y a aucun de doute là-dessus.” Sœur Estela s’en est sortie avec un simple pied cassé.

Retrouvez des moments de la vie de Sœur Clare ici :

Sœur Clare était une jeune actrice et une présentatrice de télévision, elle a renoncé à une vie de divertissement pour aider les pauvres, selon le tabloïd britannique The Mirror. Elle avait même un petit rôle dans le film de Paul Greengrass Bloody Sunday. “J’aimais beaucoup faire la fête”, expliquait-elle dans une interview. “Depuis mes 16 ou 17 ans, je passais tous mes week-ends à boire avec mes amis. Je dépensais tout mon argent en alcool et en cigarettes.”

The Mirror racontait comment elle était devenue religieuse :

Elle a fait ses premiers pas dans la vie religieuse en acceptant un voyage gratuit en Espagne. Elle s’attendait à dix jours de fête au soleil mais elle s’est vite aperçue qu’elle avait rejoint un pèlerinage – avec des femmes plus âgées qu’elle et leur chapelet.

Sœur Clare disait s’être bien amusée durant ce voyage dans un monastère du XVIe siècle, et avec le recul, elle expliquait que cela l’avait menée vers sa vocation.

“J’ai essayé d’annuler, mais mon nom était déjà sur le billet, je devais donc y aller”, expliquait-elle. “Je sais maintenant que c’était pour la Sainte Vierge le moyen de me ramener vers elle et son fils”.

Elle se rappelait que c’était sur le tournage d’un film en Angleterre qu’elle avait commencé à se sentir vide et malheureuse – bien qu’elle eut réalisé son rêve d’enfant, être actrice. “J’ai compris que même si en apparence j’avais tout, en réalité je n’avais rien”, disait-elle.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !