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Le pape François n’a pas oublié les 89 ans de Benoît XVI

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 18/04/16
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Le 16 avril dernier, en vol vers Lesbos, le Saint-Père a eu de chaleureuses pensées pour son prédécesseur qui va bien malgré les dernières rumeurs.Le 16 avril dernier, Benoît XVI a fêté ses 89 ans. Et comme il le fait d’habitude, le pape François, en vol vers Lesbos, n’a pas manqué de lui envoyer un message de vœux auquel il a associé tout le personnel naviguant, sa suite et les journalistes présents à l’intérieur de l’avion, en ces termes :

Le Saint-Père François, et tous ceux qui l’accompagnent dans sa visite à Lesbos – sa suite et les journalistes – adressent leurs vœux les plus chaleureux de bon anniversaire au pape émérite Benoît XVI pour ses 89 ans. Ils demandent au Seigneur de continuer à bénir son précieux service de proximité et de prière pour toute l’Église.

Tweet du pape ce jour-là :

Benoît XVI plus fragile

Le 24 mars dernier, son secrétaire particulier depuis plus de vingt ans, Mgr Georg Gänswein, avait provoqué une vive émotion, déclarant dans une interview à un magazine italien que Benoît XVI était en train de “s’éteindre comme une bougie, lentement et sereinement”. Le Saint-Siège avait aussitôt réagi, mettant en garde contre toute interprétation alarmiste, et assurant qu’il n’y avait “aucune nouveauté, aucune aggravation de son état de santé”. Interrogé par l’AFP, le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, a confirmé seulement “qu’il devient plus fragile avec le temps (…), qu’il est clairement en train de perdre des forces”.

Le Pape émérite est “un homme âgé, certes, mais très lucide, en paix avec Dieu, avec lui-même et avec le monde”, a déclaré Mgr Gänswein, et “il continue de s’intéresser à tout et garde son humour fin et subtil”. Benoît XVI réside toujours dans l’ancien monastère Mater Ecclesiae au Vatican, où il partage son temps entre la lecture, la prière, le piano et quelques visites. François lui rend régulièrement visite. Sa dernière visite remonte au 23 mars dernier, à la veille du triduum pascal, pour lui présenter ses vœux de Pâques. Mais  celle qui reste à jamais gravée dans  les esprits  est celle du 23 mars 2013, à Castel Gandolfo, quelques jours après son élection au siège de Pierre.

Benoît XVI sort très rarement mais François tient à l’associer aux grands événements de l’Église comme, le 8 décembre dernier, à l’ouverture de la porte sainte de la basilique Saint-Pierre, pour le coup d’envoi du jubilé de la Miséricorde. Chaque occasion est bonne également pour faire l’éloge de sa personne, de ses enseignements, de son exemple, de ses œuvres, de sa dévotion à l’égard de l’Eglise, de sa vie monastique actuelle. “Son esprit, loin de s’effriter avec le temps, se révèlera de plus en plus grand et puissant au fil des générations”, avait estimé François en inaugurant un buste à son effigie au siège de l’académie pontificale des sciences, en mars 2014, louant en même temps “la force et la profondeur de son intelligence, sa remarquable contribution à la théologie, ses vertus et sa foi” qui font de lui “un grand homme”.

Un anniversaire en musique, sa passion

Benoît XVI, grand mélomane, a fêté encore une fois son anniversaire en musique, écoutant du Mozart qu’il affectionne tout particulièrement, offert par l’orchestre philarmonique de Francfort, dans les murs du palais Léon XIII au Vatican, en présence de son frère Mgr Georg Ratzinger, lui-même musicien, qui lui a transmis sa passion pour Bach, Haendel, Mozart, Bruckner… 

Le Pape émérite n’a jamais caché sa préférence pour la musique de Mozart. En 2010, à l’issue d’un concert donné en son honneur à Castel Gandolfo par l’orchestre de Padoue et de Vénétie, il avait confié:  “Chez Mozart, chaque chose est en parfaite harmonie, chaque note, chaque phrase musicale est ainsi et ne pourrait être autrement ; même les contraires se réconcilient et la “sérénité mozartienne” enveloppe tout, en tout moment. Cela est un don de la Grâce de Dieu, mais c’est également le fruit de la foi vivante de Mozart qui, en particulier dans sa musique sacrée, réussit à faire transparaître la réponse lumineuse de l’Amour divin, qui donne espérance, même lorsque la vie humaine est déchirée par la souffrance et par la mort”.

Encore dernièrement, en recevant deux doctorats honoris causa de deux institutions polonaises, de Cracovie – l’Académie musicale, et l’université pontificale Jean-Paul-II – en juillet 2015, il a dit : “La musique sacrée occidentale, est pour moi la démonstration de la vérité du christianisme. Il n’est pas nécessaire de l’exécuter toujours et partout, mais il serait dommage de la faire disparaitre totalement de la liturgie. Sa présence permet une participation spéciale à la célébration et au mystère de la foi”.

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