Condamnée à perdre la vue, la petite Américaine a réalisé son rêve.“Jésus n’a pas apporté la haine, ni l’inimitié, mais le grand amour, un amour sans limites, ouvert à tous, qui sauve et libère”, a promis le Pape aux milliers de fidèles et pèlerins rassemblés ce 6 avril place Saint-Pierre pour la traditionnelle audience générale du mercredi, à laquelle assistait également Lizzy, la petite Américaine de 5 ans, atteinte d’une maladie génétique rare, qui souhaitait à tout prix voir le pape François avant de devenir aveugle.
Après avoir consacré ses dernières catéchèses à la miséricorde dans l’Ancien Testament, le Pape a ouvert un nouveau volet sur la miséricorde dans le Nouveau Testament, expliquant aux 25 000 fidèles et pèlerins rassemblés sur la place, comment Jésus qui “rend visible l’amour du Père” l’avait “portée à son plein accomplissement”. Une miséricorde, a-t-il dit, “qu’il a exprimée, réalisée et communiquée à chaque instant de sa vie sur terre”.
Lizzy bénie par le Pape
À l’arrivée du Saint-Père, un rouler de tambours est parti du parvis, accompagnant son tour en papamobile transformé désormais en séance d’embrassades et de caresses, sans oublier les incontournables séances de “selfie” auxquelles il semble avoir pris goût.
Comme chaque mercredi, le Pape semblait se jeter sur la foule, comme pour mieux toucher leurs âmes et, pour certains, apporter du baume à leurs blessures physiques et morales. Au premier rang, la petite Lizzy, venue de l’Ohio rencontrer le Pape avant de perdre complètement la vue. Touchée par “la sincérité et l’attitude paternelle” du Pape lorsqu’il s’adresse aux foules – spécialement aux enfants – le rencontrer était son plus cher désir. Le Pape le savait et il l’a bénite en posant affectueusement sa main sur ses yeux et caressant son visage avant d’échanger quelques mots avec elle et sa famille, et de lui remettre un chapelet.
Tous pécheurs mais tous pardonnés !
Comment ne pas voir en la petite Lizzy, et tous ces pèlerins et fidèles autour d’elle, l’image évangélique des foules accourant vers Jésus pour l’entendre et se faire guérir de leurs maux ? Le Pape, avant même d’avoir commencé sa catéchèse, révèle cet amour “sans limites, pur, gratuit, absolu”, que Jésus rendait visible” en rencontrant les foules, en annonçant l’Évangile, en allant vers les plus petits, et en pardonnant les pécheurs”, explique le Saint-Père.
Cet amour, insiste-t-il, est un amour “ouvert à tous, où personne n’est exclu !”, et dont “le sacrifice de Jésus sur la croix” constitue le sommet”. Sur la croix, explique-t-il, “Jésus présente à la miséricorde du Père le péché du monde entier et tous nos péchés personnels. Rien ni personne n’est exclu de cette prière sacrificielle de Jésus”, et c’est la raison pour laquelle, ajoute le Pape dans le texte adressé aux francophones, “nous ne devons jamais craindre de nous en remettre à lui, de nous reconnaître pécheurs, de confesser nos péchés, surtout dans le sacrement de la Réconciliation.”
“Nous sommes tous pécheurs, mais nous sommes tous pardonnés”, insiste-t-il avec force, nous ne devons pas avoir peur de nos misères, chacun de nous a les siennes”, mais il faut les confier au Seigneur !