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Pape François : trois ans d’homélies à Sainte-Marthe

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 23/03/16
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Aujourd’hui ces interventions sont incontournables… Elisabetta Piqué, biographe, livre le secret de leur impact.Le 22 mars 2013, le pape François célébrait sa toute première messe à la maison Sainte-Marthe, devant un groupe d’ouvriers et d’éboueurs du bureau chargé de l’entretien des jardins du Vatican. Depuis, ces matinales sont un rendez-vous incontournable tant ses homélies – le plus souvent improvisées – sont devenues comme un guide spirituel et pastoral pour pasteurs et fidèles dans la vie de tous les jours, créant un véritable “effet pape François” qui dure toujours et ne touche pas seulement la sphère religieuse.

Quel est le secret de cet impact ? Le Pape répondrait, comme il l’a déjà fait à un curé de Rome qui lui faisait part d’une augmentation des confessions suite à ses homélies : “Je n’y suis pour rien, toutes ces choses sont l’œuvre du Seigneur”. Ses biographes affirment que son point fort est sa manière unique de transposer l’Évangile dans la vie quotidienne moderne et de rendre actuels ses enseignements. Il y a trois ans, le théologien Inos Biffi, confiait lui aussi : “Ce qui est époustouflant, c’est l’originalité du style, le langage simple et vivant, riche de métaphores et imagé, en mesure de capter l’attention des auditeurs, et de les rapprocher aux vicissitudes concrètes de leurs vies”.

Le cœur de son pontificat

Dans un entretien à Radio Vatican, pour marquer ce troisième anniversaire, Elisabetta Piqué, vaticaniste argentine de La Nacion, attribue “l’extraordinaire” succès de ces homélies à leur exposition : “Tout le monde peut comprendre les paroles du Pape, ces homélies sont suivies dans le monde entier, et pas seulement par les fidèles mais par les diplomates aussi. François fait vivre l’Évangile, il revient à l’essentiel, l’explique de manière simple, et accessible à tous car il le relie au monde d’aujourd’hui”, relève la biographe argentine. Et celle qui connaît Jorge Mario Bergoglio depuis de longues années ne s’étonne pas de voir que ses homélies constituent aujourd’hui “le cœur de son pontificat”.

Pour les journalistes – ou ceux qui souhaitent tout simplement suivre le Vatican – ajoute-t-elle, ces homélies sont devenues “incontournables” car ils savent que c’est là qu’ils trouveront “l’essence même” des messages qu’il tient à faire passer pour marquer les consciences. “On y trouve tous les contenus du pontificat de François”, confirme la biographe, auteure du livre Francesco, vita e rivoluzione (François : vie et révolution) paru en 2013.

Un don, un talent

Elisabetta Piqué se souvient bien de ses homélies à Buenos Aires. Fils conducteurs et manière d’exposer sont les mêmes. “Je crois qu’il y a une belle continuité, car je dois dire qu’il a toujours eu cette caractéristique de prêcher de manière passionnante”. Ceux qui le connaissent depuis 30-40 ans, ont connu le pape quand il était curé et leur faisait le catéchisme, ils ont fait leur première communion avec lui, et ils sont d’accord pour confirmer “ses talents de prédicateur “simple et direct”.

Le pape François a toujours eu ce don pour communiquer, “avant même de devenir prêtre, quand il enseignait la littérature et la psychologie dans un collège de Santa Fe”, révèle la journaliste argentine. Aux yeux de ses élèves, il était “un grand maître”qui savait “stimuler, faire grandir, faire penser”. C’est un don, un talent, qu’il a toujours eu : “communiquer, expliquer et puiser au cœur des personnes”. Et à l’heure d’Internet et des réseaux sociaux, ses homélies sont “un bel exemple de communication et de partage”.

Un Pape moderne

Elisabetta Piqué est convaincue que “l’effet pape François” est le reflet de notre époque : “Il sait parfaitement à qui il s’adresse car il connaît l’époque dans laquelle il vit”. Encore dernièrement, après Facebook et Twitter, il a décidé de franchir le pas et de se créer un compte sur Instagram, le réseau social de partage de photos. Pourtant, au départ, il le disait lui-même : “Je me sens un peu préhistorique devant tous ces “social, ‘tweet’ …”. Mais son désir de communiquer, de faire passer la Parole de Dieu – voire même aux plus petits – est si fort qu’il est un habitué des réseaux sociaux et c’est un franc succès.

Depuis le 19 mars, jour de création de son compte Instagram, “Franciscus ” a enregistré plus d’un million d’abonnés. Sa première photographie, le représentant en train de prier, était accompagnée du commentaire “Priez pour moi” en neuf langues. En une heure à peine elle avait déjà récolté plus de 240 000 likes et plus de 8 000 commentaires. “Je commence un nouveau voyage sur Instagram pour suivre ce chemin de bonté et de pitié de Dieu avec vous”, écrivait-il au même moment sur son compte Twitter, suivi par 30 millions d’internautes.

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