Ce 13 mars marque le troisième anniversaire de l’accession au trône de saint Pierre du cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio.Aleteia international a sélectionné pour vous les plus belles images du si jeune règne du pape François, dont nous n’avons pas fini de mesurer les bienfaits pour l’Église comme pour toute l’humanité…
Le 13 mars 2013, au soir d’un ultime tour de scrutin, le cardinal protodiacre Jean-Louis Tauran a prononcé au balcon de Saint-Pierre la sentence traditionnelle :
Annuntio vobis gaudium magnum;
habemus Papam:
Eminentissimum ac Reverendissimum Dominum,
Dominum Georgium Marium
Sanctae Romanae Ecclesiae Cardinalem Bergoglio
qui sibi nomen imposuit Franciscum
“Buona sera”, bonsoir !
C’est par ces mots qu’a débuté le pontificat du Premier pape jésuite de l’histoire et premier non européen : l’archevêque de Buenos Aires Bergoglio a été élu après quatre ou cinq tours de scrutin. Sa devise (Miserando atque eligendo : “En ayant pitié et en choisissant ou : en portant favorablement son regard sur… “) traduit déjà l’énergie qu’il entend déployer pour s’attaquer au problème de la misère.
Le deux cent soixante-sixième pape de l’histoire est apparu au balcon pour sa première bénédiction urbi et orbi. “Les cardinaux sont allés me chercher au bout du monde”, a plaisanté Jorge Maria Bergoglio, avant de prier pour son prédécesseur et d’appeler à la “fraternité” au sein de l’Église. Il a invité les fidèles à “entreprendre un chemin de fraternité, d’amour” et d'”évangélisation” et a demandé à la foule une minute de silence : “Priez pour moi et donnez-moi votre bénédiction.”
Archevêque de Buenos Aires et primat d’Argentine, cet homme timide et à la parole rare bénéficie d’un grand prestige parmi ses ouailles qui apprécient sa totale disponibilité et son mode de vie dénué de toute ostentation. Archevêque de Buenos Aires depuis 1998, il avait déjà été un “papabile” crédible lors du précédent conclave en 2005. Et “probable dernier en lice” face à Benoît XVI.
Remettre en ordre la curie, relancer le grand chantier de l’évangélisation dans le monde et se rapprocher des fidèles. La feuille de route de François est simple et la constance avec laquelle il s’est attelé à chacun de ces chantiers force l’admiration.
Né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires, le nouveau Pape a vu le jour dans une famille modeste. Fils d’un employé des chemins de fer d’origine italienne, il va à l’école publique et achève ses études avec un diplôme de technicien en chimie. À 22 ans, il intègre la Compagnie de Jésus, où il y étudie les humanités et obtient une licence de philosophie. Après un détour par l’enseignement privé, il suit des études de théologie. Il est ordonné prêtre le 13 décembre 1969.
Moins de quatre ans plus tard, à tout juste 36 ans, il est élu provincial (responsable national) des Jésuites argentins. Il assumera cette responsabilité pendant six ans. Pendant la dictature militaire en Argentine (1976-1983), Jorge Bergoglio se bat pour conserver l’unité d’un mouvement jésuite taraudé par la théologie de la libération, avec un mot d’ordre : maintenir la non-politisation de la Compagnie de Jésus. Le futur cardinal se rend ensuite à Fribourg, en Allemagne, où il obtient son doctorat. À son retour, il reprend l’activité pastorale comme simple curé de province dans la ville de Cordoba, à 700 km au nord de Buenos Aires.
Le 20 mai 1992, Jean Paul II le nomme évêque d’Auca et évêque auxiliaire de Buenos Aires, puis cardinal lors du consistoire du 21 février 2001 avec le titre de cardinal-prêtre de San Roberto Bellarmino.