Des centaines de prêtres et séminaristes sont engagés dans l’une des plus insolites et originales Coupes du monde de foot (du 20 février au 28 mai).Les 350 prêtres et séminaristes de la Clericus Cup poursuivent leur “édition jubilaire”. Ils viennent du monde entier – une soixantaine de pays – et cette année encore le désormais célèbre tournoi international de foot rassemble une quinzaine d’équipes. Le coup d’envoi des compétitions a été donné le 20 février dernier, sur les terrains de l’Oratoire pontifical Saint-Pierre, à Rome. La veille, après une prière commune, les capitaines des différentes équipes ont franchi le seuil de la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre.
Sous le signe de la miséricorde
La première Clericus cup remonte à 2007, sur initiative de l’ancien secrétaire d’État près le Saint-Siège, le cardinal italien Tarcisio Bertone, connu pour sa passion du football. Pour cette 10e édition, en pleine année jubilaire, le championnat a pour thème : “Miséricorde sur le terrain”, inscrit sur les maillots de tous les joueurs. Elle est organisée comme chaque année par le Centre sportif italien, en collaboration avec le Bureau de la Conférence épiscopale italienne pour la pastorale du sport, et les Conseils pontificaux pour la culture et les laïcs.
Le trophée de la Clericus Cup
La finale de la coupe prévue le samedi 28 mai 2016. Pour les heureux gagnants : une sculpture avec un ballon posé sur une paire de chaussures à crampons, le tout coiffé du traditionnel chapeau romain des prêtres, diacres et séminaristes (saturne). Le trophée, sera remis aux nouveaux vainqueurs par les champions en exercice, les séminaristes du Collège urbain, après l’avoir conservé pendant toute l’année à l’intérieur de l’Université pontificale urbanienne, sur le Janicule, l’une des sept collines de Rome.
Le premier match de la compétition a opposé, le 20 février dernier, l’équipe lauréate 2015 aux séminaristes du Collège nord américain. À noter de petites modifications par rapport aux règles du football international : chaque match se compose de deux périodes de 30 minutes chacune, avec la possibilité d’inscrire au maximum 5 remplaçants (au lieu de 3) sur la feuille de match ; un carton bleu indiquant l’exclusion d’un joueur pour une durée temporaire de 5 minutes ; un “time out” de 2 minutes à la demande des entraîneurs ; finir obligatoirement par des tirs au but en cas de match nul ; enfin un troisième temps obligatoire avec prière commune au milieu du terrain à la fin de chaque match.
“La Clericus Cup est une des images les plus positives que donne d’elle-même l’Église, dans la mesure où elle sait utiliser un langage qui intéresse et passionne des millions de personnes à travers le monde”, a commenté le sous-secrétaire au Conseil pontifical de la culture et du sport, Mgr Melchior Sanchez. Sur le choix du thème de cette année, est intervenu le conseiller ecclésiastique italien près le Centre sportif italien, don Alessio Albertini, lors d’un point de presse, à la veille de l’ouverture des compétitions : “La miséricorde doit être considérée dans chaque domaine de notre vie, et donc aussi dans le sport. Elle a sa place sur un terrain de foot dans la mesure où vous vous retrouvez face à d’autres personnes ayant la même dignité et les mêmes droits que vous, et vous voulez gagner contre elles. Les règles nous disent que nous jouons avec les mêmes armes. Cela vaut aussi pour les prêtres. Nous ne cherchons pas à promouvoir une activité sportive pour trouver le champion de demain, mais cherchons à faire comprendre qu’à travers le foot et le sport en général, nous pouvons avoir un regard miséricordieux envers ceux que nous rencontrons sur le terrain”.
En avril, la Clericus Cup célèbrera son Jubilé. Sont invitées les 32 formations ayant participé à au moins une des saisons depuis 2007.