Les enfants de la planète ont écrit au pape François. Il a répondu à leurs questions…Chaque jour, ce sont des centaines de lettres, dessins et messages d’enfants qui arrivent sur les tables du Bureau des correspondances du Pape. Ces lettres d’enfants forment un album Letterine a Papa Francesco publié l’année dernière auquel le Pape a accepté de répondre sous forme de livre. Titre de l’ouvrage en anglais Dear pope Francis, présenté cette semaine au Saint-Père en compagnie d’un groupe d’enfants – auteurs de lettres utilisées dans le livre – et du rédacteur en chef de La revue italienne Civiltà Cattolica, le père jésuite Antonio Spadaro, à qui revient l’initiative.
En répondant à ces enfants, le pape répond à tous les enfants du monde entier. L’ouvrage est sorti le 25 février en Italie – sous le titre L’amore prima del mondo – et devrait sortir le 1 mars dans les autres pays. Il répond à plus d’une trentaine de questions dont en voici sept parmi les plus significatives :
“Ta maman est au Ciel et te regarde toujours”
Luc, Australien de 7 ans : “Cher pape François, ma mère est au Ciel. Porte-t-elle des ailes comme les anges ?”. Réponse du Pape : “Non, non, non ! Ta maman est au Ciel, belle, magnifique, pleine de lumière. Elle n’a pas d’ailes. C’est ta maman, celle que tu connais, mais plus belle que jamais et elle te regarde toujours, te sourit pleine d’affection”.
“Jésus ne coule jamais !”
Natasha, du Kenya, 8 ans, dessine les eaux de la mer dans lesquelles nagent des poissons, alignés comme des soldats de plomb, et sur l’eau Jésus avec une lourde couronne sur la tête. Elle demande : comment fait-Il pour marcher sur l’eau ? Réponse du Pape : “Jésus est Dieu et Dieu ne coule jamais”.
“La plus difficile des décisions? Renvoyer quelqu’un”
Tom, Royaume-Uni, 8 ans, dessine un point d’interrogation et un Pape pensif, le visage sombre : “Cher Pape, quelle a été ta décision la plus difficile ?”. “Renvoyer quelqu’un d’un poste de responsabilité. J’aime avoir confiance dans les gens, mais parfois il faut le faire.”
“Je guérirais tous les enfants”
William des États-Unis demande au Pape quel miracle il ferait s’il le pouvait : “Je guérirais tous les enfants. Je ne comprends toujours pas pourquoi les enfants souffrent. Pour moi c’est un mystère. Jésus a pleuré et en pleurant Il a compris nos drames. J’essaie de comprendre. Le silence est ma réponse à la souffrance des enfants, ou alors un mot sorti de mes larmes. Je n’ai pas peur de pleurer. Toi non plus, n’aies pas peur de pleurer”.
“Le foot est un beau sport s’il y a un esprit d’équipe”
“Cher pape François, pourquoi tu aimes jouer au foot ?”, demande Wing (Chine, 8 ans). Réponse de l’intéressé : “Cher Wing, j’aime beaucoup le foot. Je n’ai jamais participé à de grands matchs car je n’ai pas bien appris la technique. Et je ne suis pas agile du pied. Mais j’aime beaucoup regarder les équipes jouer sur le terrain. Sais-tu pourquoi ? Parce que je vois que c’est un jeu d’équipe, de solidarité. Regarder un match me passionne. Si un joueur veut jouer seul, il perd, et en plus il n’est pas aimé par ses camarades. On joue bien quand on joue ensemble, quand on joue en équipe et cherche à bien faire pour tout le monde, sans penser à son bien personnel ou à se faire remarquer”.
“J’aime danser le tango”
“Cher pape François, quand tu étais enfant, tu aimais danser ?”, demande Prajla (Albanie, 6 ans). “Ma chère Prajla ! Oui, vraiment beaucoup ! – lui répond le Pape – J’aimais être avec les autres enfants, jouer, faire la ronde, mais aussi danser nos danses traditionnelles argentines. Jamais beaucoup ça. Plus grand, j’aimais danser le tango. J’aime beaucoup le tango. Tu sais, en dansant on exprime la joie, la gaieté. Quand on est triste on ne peut pas danser !”
“Il faut toujours parler mal de la guerre !”
Michael, du Nigeria, demande au Pape : “Comment peux-tu résoudre les guerres qui sont dans le monde ?”. François répond : “Il faut aider les personnes de bonne volonté à toujours parler mal de la guerre. Je ne peux pas résoudre les conflits du monde, mais toi et moi on peut essayer de faire de cette terre un monde meilleur. Il faut convaincre tout le monde que le meilleur moyen de gagner une guerre c’est de ne pas la faire. Ce n’est pas facile, je sais. Mais j’essaie. Essaie toi aussi !”.