Du 5 au 10 février, les corps des saints Pio de Pietrelcina et Léopold Mandic sont présentés à la vénération des fidèles dans la basilique Saint-Pierre de Rome, à la demande du pape François. Une magnifique occasion pour près d'un millier de frères capucins du monde entier de se retrouver autour de leurs reliques et célébrer ensemble le jubilé de la Miséricorde. "Soyez des hommes de pardon, de réconciliation et de paix", les a appelés avec force le Pape ce mardi matin au cours d’une messe célébrée spécialement pour eux à la basilique Saint-Pierre. "Ne trahissez jamais votre tradition de capucins", qui sont en effet reconnus comme de "grands confesseurs qui, parce qu’ils se sentent pécheurs, savent prier et donc pardonner".
Le confessionnal, un lieu de paix et tendresse
Et savoir pardonner – cœur de l’homélie du Pape – c’est savoir ne pas être "dans la condamnation ou l’accusation" qui est "l’œuvre du diable", mais apporter à celui qui vient se confesser "réconfort, pardon et paix" pour son âme. Savoir pardonner, a insisté le Pape à l’intention de tous les confesseurs, ce n’est pas "poser tant de questions" ou "brandir le bâton" quand il arrive de ne pas pouvoir donner l’absolution, mais "pardonner ou transmettre la caresse de Dieu" qui est le propre d’un confessionnal.
Les confesseurs ne sont pas des hommes de loi, a poursuivi le Saint-Père, et "si une personne s’approche du confessionnal c’est parce qu’elle porte en elle quelque chose qui lui pèse et qu’elle souhaite enlever, mais ne sait pas comment le dire (…) elle voudrait changer, ne plus recommencer mais se sent conditionnée psychologiquement, dans sa vie ou sa situation (…) ce dont elle a besoin c’est de la douceur, de savoir que Dieu l’aime."
Alors, à tous les confesseurs qui ne sont pas dans cet esprit-là, le Pape dit : "Ayez l’humilité de dire : “Non, je célèbre la messe ou nettoie par terre, mais je ne confesse pas car je ne sais pas le faire”".